La police allemande tentait samedi d’en savoir plus sur les motivations d’un jeune homme souffrant de troubles psychiatriques qui a tué trois personnes et blessé au moins cinq autres grièvement dans une brutale attaque au couteau la veille à Wurtzbourg (Bavière) dans le sud de l’Allemagne. L’homme, présenté comme étant de nationalité somalienne et arrivé dans cette ville bavaroise en 2015, a pu être maîtrisé grâce à l’intervention de passants dont plusieurs responsables politiques, notamment les candidats aux élections de septembre, ont loué le courage civique.
La police et les autorités locales ont prévu une conférence de presse à 15 heures. Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a dit être « choqué » après cet « horrible acte de violence » au cours duquel l’agresseur a fait preuve « d’une extrême brutalité ». La coquette cité de 130 000 habitants s’est réveillée hébétée : des résidents venaient déposer des fleurs et des bougies sur les lieux de l’attaque, a constaté une journaliste de l’AFP. « Je suis triste et sous le choc, c’est pour cela que je suis venue ici aujourd’hui. C’est la moindre des choses que l’on puisse faire », témoignait une habitante, Franziska, venue avec un ami déposer des bougies.
Dès vendredi soir, le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann, a annoncé que l’attaquant présumé, âgé de 24 ans, était connu depuis plusieurs mois pour des faits de violence et des troubles psychiatriques. Il avait même été récemment interné en établissement psychiatrique, a-t-il précisé en se rendant sur place en soirée. Le ministre conservateur a également évoqué un témoin affirmant que l’assaillant aurait crié « Allah Akbar » (Allah est le plus grand) en perpétrant l’attaque.