Un homme de 49 ans, retranché depuis hier dans l’après-midi dans sa maison d’un village des Hautes-Alpes, est mort d’une blessure au thorax reçue lors de l’assaut des gendarmes du GIGN, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. Le GIGN a «été contraint d’opérer un tir pour le neutraliser eu égard à son comportement menaçant», a indiqué à l’AFP Florent Crouhy, procureur de Gap, peu après l’intervention.
«Il a manipulé (son arme) à plusieurs reprises et a pointé celle-ci en direction des gendarmes», a-t-il ajouté. Les gendarmes locaux étaient intervenus mardi vers 14H30 dans le village de Saint-Etienne-le-Laus, près de Gap, pour un différend familial. L’homme, armé d’un fusil de chasse, se faisait depuis menaçant, mais sa mère était parvenue à sortir de la maison. Le GIGN d’Orange était arrivé mardi soir sur place avec un négociateur. Mercredi matin toutefois, «le contact (était) difficile, voire quasi-inexistant», rendant inéluctable un assaut, à moins que l’homme ne sorte de lui-même, avait indiqué le procureur.
Le forcené n’était connu de la justice qu’à travers une condamnation pour outrage. Une enquête a été ouverte pour «déterminer les circonstances exactes de la riposte du gendarme qui a tiré et qui, à ce stade, paraît adaptée à la situation de danger dans laquelle se trouvaient les gendarmes au moment de l’intervention», a précisé le magistrat.