Le monde de la nuit essuie un nouvel échec. Sans perspective de réouverture pour le moment et fermées depuis de longs mois, les discothèques avaient porté l’affaire devant le Conseil d’État, il y a quelques jours, pour tenter de forcer la main au gouvernement. Mais le juge des référés a déterminé que «la fermeture des discothèques est pour l’instant justifiée car ces établissements présentent des risques particuliers», d’un point de vue sanitaire.
Pour le juge des référés, l’organisation et la structure même des discothèques rend leur reprise difficile à envisager pour le moment. Ce «sont des espaces clos, incluant des contacts physiques rapprochés», où le port du masque ne peut être facilement imposé, de même que le respect des règles de distanciation. «Le maintien de la fermeture de ces établissements participe de la politique de lutte contre la propagation de l’épidémie», ajoute l’ordonnance : «aucune mesure autre que la fermeture, ni même la réouverture en format bar de nuit, ne peut apporter de garanties équivalentes pour maîtriser le risque de contamination».
L’existence de fêtes «sauvages» ne peut non plus être utilisée comme argument pour justifier la réouverture de ces établissements, de même qu’une «discrimination» par rapport aux autres activités, comme les restaurants ou les bars. Pour l’heure, ainsi, les discothèques doivent garder le rideau baissé, en attendant la clause de revoyure promise par le gouvernement pour mi-juin : «l’impératif de protection de la santé publique» l’emporte.