La tour Eiffel, fermée depuis le 30 octobre en raison de la crise sanitaire, rouvrira le 16 juillet au public avec une jauge de 50% dans ses ascenseurs, a annoncé son exploitant jeudi à l’AFP.
La capacité d’accueil sera cet été de 10.000 visiteurs par jour, soit le même niveau de fréquentation qu’à l’été 2020, contre 25.000 avant crise, annonce la Sete (Société d’exploitation de la tour Eiffel) qui prévoit un déficit d’environ 70 millions d’euros pour 2021 et envisage une recapitalisation.
Le chantier de peinture en cours reste, lui, suspendu en raison de traces de plomb.
La billetterie rouvrira le 1er juin, a précisé le président de la Sete Jean-François Martins, qui mise sur deux tiers de réservations en ligne. La vente physique des billets aux pieds de la Grande Dame, l’un des monuments les plus fréquentés au monde dans l’ère pré-Covid, restera possible à la réouverture.
L’ensemble des étages seront accessibles au public, hormis quelques zones de chantier, notamment au deuxième étage.
Suspendu depuis début février en raison de traces de plomb supérieures au seuil réglementaire, le chantier de peinture en cours ne reprendra pas avant l’automne, le temps de terminer les études et de choisir parmi les techniques «les moins émissives de plomb», a expliqué M. Martins.
Au moment de la réouverture, «il n’y a aura plus de chantier de peinture et la tour aura été entièrement dépolluée, nettoyée», a ajouté le président de la Sete, soulignant que 70 prélèvements sont réalisés par semaine.
Malgré les efforts pour «réduire les coûts fixes» et un recours massif au chômage partiel, l’exploitant projette pour 2021 une perte d’environ 70 millions d’euros, après avoir annoncé en mars un déficit de 52 millions au titre de l’année 2020.
«Les deux déficits de suite ne sont pas absorbables par la Sete sur ses fonds propres», concède M. Martins, entré en discussion avec les actionnaires, la Ville de Paris (99%) et la Métropole du Grand Paris (1%), «qui vont nous aider à passer le cap. Cela prendra forcément la forme d’une recapitalisation» dès l’automne, a-t-il annoncé.
«On a une période difficile à traverser, mais on n’a pas d’inquiétude à long terme», a encore dit l’élu socialiste, excluant toute menace sur l’emploi des 350 salariés du monument.