Au début de l’épidémie de coronavirus, certains spécialistes soupçonnaient les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) d’aggraver l’infection au Covid-19. Une récente étude a finalement démontré que ce n’était pas le cas.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont une famille de médicaments largement utilisés par le grand public en cas de fièvre avec douleurs. Elle comprend notamment l’ibuprofène (substance active de médicaments très répandus, comme le Nurofen ou l’Advil) ou le kétoprofène.
Les auteurs de l’étude britannique – publiée dans la revue médicale The Lancet Rheumatology ce samedi – ont examiné les données de 72.000 malades du Covid admis dans 255 centre de soins d’Angleterre, d’Ecosse et du Pays de Galles entre janvier et août 2020. Parmi eux, 4.211 avaient pris des AINS (essentiellement de l’ibuprofène) avant leur hospitalisation. Selon l’étude, la proportion de décès était similaire chez les patients qui avaient pris des AINS et ceux qui n’en avaient pas pris (30,4% et 31,3%).
«L’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’est pas associée à une augmentation de la mortalité ou de la gravité du Covid-19», conclut ainsi cette vaste étude. «Nous avons maintenant une preuve nette que les AINS peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients qui ont le Covid-19», a commenté l’auteur principal de l’étude, le professeur Ewen Harrison (université d’Edimbourg), cité dans un communiqué.