Une enquête a été ouverte à Paris pour vérifier des allégations de viol portées par une jeune femme contre l’avocat Juan Branco, qui décrit de son côté une relation consentie, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
La femme de 20 ans, a déposé une main courante au commissariat du XIVe arrondissement de Paris jeudi, après sa rencontre avec Juan Branco, selon Le Parisien.
La main courante vise à signaler des faits aux forces de l’ordre, sans constituer une demande d’engagement des poursuites, contrairement à une plainte. L’enquête a été confiée au premier district de la police judiciaire parisienne (1er DPJ), a précisé la source proche.
Contacté par l’AFP, le parquet de Paris n’a pas souhaité faire de commentaire.
Dans un long post Facebook, l’avocat et essayiste a nié toute relation contrainte. Il raconte sa rencontre avec la jeune femme après des échanges sur le réseau social Instagram.
Après une balade dans Paris, le couple se serait rendu au domicile de l’avocat. Ils auraient regardé un film avant d’avoir une relation sexuelle consentie, selon la version de Juan Branco.
Le lendemain matin, la jeune femme l’aurait “embrassé” avant de partir, assure encore l’avocat. Elle serait revenue le soir “froide et troublée” en lui annonçant qu’elle avait déposé une “main courante” sur les conseils de deux amies.
Suite à l’article du Parisien, M. Branco a transmis à la presse vendredi après-midi un message Facebook attribué à la plaignante, non vérifiable dans l’immédiat, qui lui annoncerait qu’elle entendait “retirer” sa main courante “lundi”.
Juan Branco est notamment connu pour un succès de librairie, le pamphlet anti-Macron “Crépuscule”, paru en ligne fin 2018 puis Au Diable Vauvert/Massot en 2019.
Il est devenu l’avocat de l’artiste russe Piotr Pavlenski dans l’affaire de la diffusion en 2020 de la vidéo à caractère sexuel de l’ex-porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, alors candidat à la mairie de Paris.
L’avocat a été placé fin janvier sous le statut de témoin assisté dans ce dossier.
Il fait également l’objet de poursuites disciplinaires du conseil de l’Ordre dans ce dossier.