Une partie de la gauche fustigé la publication dans Valeurs Actuelles d’une tribune de plusieurs militaires, dont 20 généraux, évoquant «le délitement» de la France, suivi d’une lettre de Marine Le Pen les invitant à la rejoindre pour la présidentielle. Le journal a publié mercredi une tribune lancée par Jean-Pierre Fabre-Bernadac, officier de carrière et responsable du site Place Armes, appelant Macron à défendre le patriotisme, signée par «une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d’un millier d’autres militaires», selon l’hebdomadaire.
Ces militaires dénoncent le «délitement» qui frappe la patrie et «qui, à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés. Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution. Délitement, car le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs», selon ce texte
Pour Marlène Schiappa, le soutien de la dirigeante du Rassemblement National la disqualifie dans la course à l’Élysée. “Le RN est un parti de putschistes”, a-t-elle estimé au micro de RTL. “Ce qui fonde” l’engagement militaire, “c’est d’abord la loyauté”, a estimé la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, “qu’une personne qui entend devenir présidente de la République, et donc cheffe des armées, méconnaisse à ce point le sens profond de l’engagement des militaires, ça l’a disqualifie d’office pour exercer cette fonction”.
Selon la ministre, il faut “démasquer les propositions de Marine Le Pen”. Derrière des “apparences républicaines”, la dirigeante “ne peut pas s’empêcher de se jeter sur le premier embryon de putsch”, a-t-elle estimé, considérant ce comportement comme étant “préoccupant”.