Le Premier ministre, Jean Castex, a défendu mercredi un nouveau projet de loi visant à lutter contre le terrorisme, pour “s’adapter aux nouvelles menaces moins faciles à détecter et prendre appui sur les nouveaux outils liés aux nouvelles technologies”.
“Ce texte concilie une double exigence : celle de donner à nos services plus de moyens pour être plus efficace mais aussi celle de respecter totalement nos principes juridiques fondamentaux par un encadrement strict des finalités et des procédures qui régissent les moyens mobilisés pour agir”, a expliqué le chef du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres lors duquel le texte était présenté.
Jean Castex a martelé que “la République entend continuer à se donner tous les moyens pour lutter pied à pied contre le terrorisme islamique”, moins d’une semaine après l’attaque mortelle d’une fonctionnaire de police à Rambouillet pour laquelle le parquet antiterroriste s’est saisie.
“L’attaque de Rambouillet, l’assassinat du professeur (Samuel Paty) ou encore l’odieux attentat de Nice en novembre ont été – sans préjudice des enquêtes judiciaires en cours – le fait d’individus isolés, de plus en plus jeunes, le plus souvent inconnus des services de renseignements, qui ont basculé dans le jus de radicalisation folle sans forcément avoir de liens avec des réseaux terroristes constitués”, a fait valoir le Premier ministre.
“Face à cette menace plus difficile à repérer, l’État et la Justice doivent se doter de moyens renforcés pour détecter, suivre et agir, y compris par une veille accrue sur les réseaux sociaux”, a-t-il ajouté, en affirmant que le projet de loi était “le fruit d’un travail commencé évidemment bien avant le crime de vendredi dernier”.