Les faits remontent à 2017, lorsque Nathalie a ôté la vie de son fils de 9 ans, par jalousie envers son compagnon qu’elle soupçonnait de la tromper avec sa sœur. Ce vendredi, le procès de la jeune femme s’ouvre à Morbihan.
Elle a laissé quelques mots, froids, sur un bout de papier de la chambre du jeune Nathan. « J’ai donné quatre somnifères à Nathan. Il n’a pas souffert. C’était dur de le perdre, mais je ne te le laisserais pas. Désolé. Nathalie. » Ces mots sont ceux de la maman du petit garçon, Nathalie Perroux, écrits juste avant de trancher la gorge de son fils âgé de 9 ans. Elle a ensuite tenté de mettre fin à ses jours, sans succès.
Aujourd’hui, le procès de la jeune femme s’ouvre à Morbihan, l’occasion de revenir sur ce terrible drame qui a bouleversé la France il y a 4 ans.
C’est le journal « Le Parisien » qui réexplique cette scène de mars 2017 : Nathalie et Laurent, en couple depuis plus de 10 ans, quittent la Seine-et-Marne pour s’installer dans le Morbihan avec leur fils Nathan, né de la première union de Nathalie avec un autre homme. C’est, selon leurs proches, le début d’un mal-être pour Nathalie. Au cours de l’instruction, elle explique s’être sentie « seule, triste, invisible, bonne à rien » après l’installation du couple en Bretagne.
Nathalie est persuadée que Laurent la trompe. avec sa sœur Valérie. Les faits se sont passés après que Valérie se soit installée avec sa fille chez sa sœur. Une jalousie est née, inexplicable, entre les deux sœurs. À tel point que Nathalie a utilisé son fils pour faire du mal à son compagnon. « Si on se sépare, tu n’auras pas Nathan […] je le tuerai », aurait ainsi lancé la mère de famille à son compagnon devant un couple d’ami en juin 2017.
En juillet, le couple se sépare. Nathalie enlève son fils quelques heures, avant de rentrer chez elle, ivre. Plus tôt, elle avait envoyé ce SMS à Laurent : « Tu as tout gagné, bye-bye… »
Le terrible drame survient deux jours plus tard. C’est Laurent qui a fait la macabre découverte du garçon dans la chambre de sa mère. Il décrit la scène : Nathalie l’aurait regardé avec « un grand sourire, sans dire un mot et sans aucun pleur », comme heureuse d’avoir « réussi à le détruire ». « Elle savait que Nathan était tout pour moi. Il passait avant tout, même avant moi. Elle m’a retiré ce que j’avais de plus cher au monde… », relate le Parisien, d’après ce que Laurent a expliqué le jour de l’instruction.
Hospitalisée à plusieurs reprises depuis les faits, Nathalie Perroux assure n’avoir aucun souvenir de son acte fatal. « Je me suis endormie avec deux somnifères… Pourquoi il est mort là, et pas moi ? Puisque j’ai été égorgée moi aussi. » Lors de son dernier interrogatoire, elle a déclaré qu’elle « méritait d’être punie », même si elle ne se souvient plus de son geste.