Faut-il maintenir ou reporter les élections départementales et régionales, les 13 et 20 juin ? Députés et sénateurs devront répondre à cette question la semaine prochaine alors que la situation sanitaire continue à s’aggraver en France. Et le premier ministre Jean Castex a engagé une consultation auprès des partis politiques et des associations d’élus, chacun devant exprimer son souhait. Dans ce cadre, selon nos informations – qui confirment un indiscret de LCI – le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, a adressé un courrier au chef du gouverne-ment où il fait part de son souhait de voir les élections reportées les 3 et 10 octobre. Une demande qui ne manquera pas de susciter quelques commentaires acerbes du côté de l’opposition, y voyant, selon elle, une manière pour La République en Marche de gagner du temps alors que le parti présidentiel n’est pas forcément à l’aise avec ces scrutins locaux Mais en se positionnant pour un report à l’automne, le président de l’Assemblée nationale reste finale-ment cohérent. En avril 2020, déjà, en pleine première vague, le député finistérien avait plaidé pour un report.
Il concernait, cette fois-ci, le second tour des municipales. Avec un argument similaire à celui déve-loppé, aujourd’hui, pour les régiona-les : une élection, c’est un vote, mais c’est aussi et surtout une campagne où les idées sont débattues entre les candidats. En maintenant les élec-tions les 13 et 20 juin, Richard Fer-rand estime donc qu’on ne laisse pas assez de temps au débat démocrati-que. Une période, selon lui, qui per-met aussi aux candidats de réajuster leurs propositions en fonction des remontées du terrain et contribue à mieux faire connaître les candi-dats. En particulier les nouveaux venus. Car un maintien du scrutin mi-juin favoriserait de facto les prési-dents de région sortants qui, au pas-sage, ne sont pas marcheurs…Et si les dates, en octobre, semblent trop éloignées aux yeux du Premier ministre, Richard Ferrand propose, à défaut, de décaler les scrutins d’une semaine, soit les 20 et 27 juin. Reste à savoir si les arguments du Breton seront entendus. Jeudi, il pouvait, en tout cas, compter sur François Bay-rou. Le président du MoDem estime en effet que si l’élection était mainte-nue en juin, les autorités manque-ront de temps, ne serait-ce que pour vacciner les assesseurs