Le CAC 40 est l’indice de référence de la Bourse de Paris. Créé en 1987 pour représenter l’ensemble des secteurs d’activité, il rassemble les capitalisations boursières des 40 principales sociétés françaises.
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L’indice boursier de référence en France depuis 1988
L’acronyme « CAC » renvoie à « Cotation Assistée en Continu ». Le chiffre 40 fait lui référence aux 40 entreprises sélectionnées pour figurer dans cet indice.
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La première cotation du CAC 40 fut entreprise le 31 décembre 1987, sur la base d’un cours à 1 000 points. Elle entra officiellement en vigueur l’année suivante, le 15 juin 1988. Dans le but de refléter au mieux le dynamisme du marché boursier et ses différents secteurs d’activité, des mises à jour régulières ont lieu, sous l’égide du Conseil scientifique des indices (CSI). Bien que le CAC 40 soit géré par la société d’entreprises de marchés financiers NYSE Euronext, ce sont les experts indépendants du CSI qui décident en la matière, et qui choisissent les sociétés françaises (valeurs) qui entrent ou qui sortent de l’indice. Le Conseil scientifique des indices (CSI) se réunit tous les trimestres, ainsi qu’à l’occasion d’opérations financières exceptionnelles. Ce fut le cas en 2008, lors de la fusion de GDF et de Suez, devenu Engie en 2015.
40 entreprises cotées en Bourse selon deux critères de sélection
Le CAC 40 sélectionne les entreprises selon deux principaux critères :
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- Le montant des transactions échangées sur le titre de l’entreprise : à savoir, les sociétés françaises qui enregistrent le plus grand volume d’échanges de titres.
- La représentativité des secteurs d’activité (luxe, énergie, finance, industrie et BTP, technologies, consommation, transport et aérospatial).
Ainsi, chaque société a un poids déterminé par rapport à sa capitalisation : ce poids ne peut excéder 15 %. LVMH représente par exemple 5,1 %, tandis que Bouygues ne représente que 0,6 %. En 2004, le poids de TotalEnergies, alors en plein apogée, a été plafonné à 15 %.
La composition du CAC 40 évolue au fil des ans, mais plusieurs entreprises demeurent emblématiques. C’est le cas d’Accor, d’Air Liquide, de Bouygues, Carrefour, BNP, Essilor, L’Oréal, Lafarge, Legrand, LVMH, Michelin, Pernod Ricard, Saint-Gobain, Sanofi et de la Société générale, qui sont présentes depuis la création de l’indice.
Une valeur fixée à 1 000 points
La valeur d’origine du CAC 40, fixée en 1987, est de 1 000 points. La valeur la plus haute jamais atteinte par l’indice du CAC 40 fut enregistrée après la pandémie de la Covid-19, en novembre 2021, avec une clôture historique à 7 384 points. Un autre pic fut auparavant atteint lors de la bulle spéculative Internet en septembre 2000 : 6 922 points. Les attentats du 11 septembre 2001 puis l’éclatement de la bulle Internet ont porté le CAC 40 à son niveau le plus bas, en mars 2003 : 2 403 points. Lors des prémices de la crise des « Subprimes », en juin 2002, le CAC culminait à 6 168 points, il chuta en septembre 2009 à 2 754 points, son niveau le plus bas depuis l’éclatement de la bulle Internet de 2003.
Une capitalisation boursière flottante
Depuis le 1er décembre 2003, le CAC 40 a adopté un système de capitalisation boursière flottante, c’est-à-dire qui prend en compte le nombre de titres (actions) de la société disponible pour être achetés ou cédés en Bourse. Cela favorise les entreprises qui ont une capitalisation plus faible mais qui possèdent beaucoup de titres disponibles à l’achat, contrairement aux grandes entreprises, souvent détenues par l’État, pour lesquelles peu de titres sont ouverts sur les marchés.
Un indicateur de la santé économique française
Le CAC est l’indice boursier le plus emblématique de la place de Paris ; il reflète la tendance générale des performances des grandes entreprises françaises sur les marchés financiers. Ainsi, une baisse du CAC 40 est interprétée comme le signe d’une mauvaise santé de l’économie française. Comme le S&P 500 aux États-Unis ou le Nikkei au Japon, le CAC 40 fait figure de baromètre des marchés financiers.
Les variations de l’indice sont suivies de près par les investisseurs, les économistes et les gouvernements afin d’évaluer la confiance des marchés et d’anticiper les perspectives économiques.
Qui possède le CAC 40 ?
Les actionnaires du CAC 40 sont multiples. Cela va des familles fondatrices à des investisseurs institutionnels. L’État français figure également parmi les plus grands actionnaires du CAC 40.
Ainsi, la famille Arnault, propriétaire du groupe LVMH, détient environ 7,4 % de la capitalisation totale du CAC 40. Hermès International possède environ 4,6 % de la capitalisation de l’indice boursier. La famille Bettencourt Meyers, propriétaire du groupe L’Oréal, en contrôle quant à elle près de 3,3 %. Peuvent également être mentionnées la famille Pinault, fondatrice du groupe Kering (1,6 %), ou encore la famille Dassault (1,2 % de la capitalisation). L’État français, actionnaire dans 20 des 40 entreprises du CAC 40, représente environ 2,5 % de la valeur des actions de l’indice.
Concernant les sociétés privées étrangères, la société de gestion d’actifs américaine BlackRock est détentrice de la capitalisation du CAC 40 à hauteur de 2,1 %. Le fonds de placement américain Vanguard détient lui environ 1,7 % de la capitalisation. Au-delà de l’État français, l’État norvégien détient environ 1,4 % de la capitalisation via son fonds souverain.
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