
Un vent de fraîcheur a soufflé cette semaine sur la Grèce. Réunis jeudi à Costa Navarino, au sud-ouest d’Athènes, les membres du CIO ont choisi dès le premier tour de scrutin – une surprise – l’ancienne nageuse et actuelle ministre des Sports du Zimbabwe. Elle succède à l’Allemand Thomas Bach, qui ne pouvait se représenter après deux mandats. Celle qui disposait du soutien – officieux – du président sortant prendra ses fonctions le 24 juin.
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Après avoir recueilli la majorité absolue (49 voix sur 97) lors d’un scrutin à bulletins secrets, Coventry a immédiatement déclaré : « Le plafond de verre a été brisé et je suis pleinement consciente de ma responsabilité en tant qu’exemple. » Car elle devient non seulement la première femme à diriger le comité depuis sa création en 1894, mais elle est aussi la première issue du continent africain. Jusqu’ici, le poste était occupé soit par un Européen (à huit reprises) soit par un Américain (Avery Brundage de 1952 à 1972).
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À seulement 41 ans (le record de précocité reste détenu par Pierre de Coubertin intronisé à l’âge de 33 ans), elle offre un sacré coup de jeune au CIO et dépoussière l’image d’une institution centenaire qui serait dominée par des hommes aux cheveux gris… La « Golden Girl », ainsi que l’avait qualifiée le défunt despote zimbabwéen Robert Mugabe après ses titres sur 200 mètres dos aux Jeux de 2004 et 2008, va devoir prouver, dans un monde en pleine mutation, qu’elle est à la hauteur d’une fonction comparable à celle d’un chef d’État.
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Parmi ses malheureux concurrents, David Lappartient (4 voix) a annoncé dans la foulée son prochain départ de la présidence du Comité olympique français (CNOSF) à l’issue de son mandat, dans deux mois. Le dynamique Breton briguera en revanche sa propre succession à la tête de l’Union cycliste internationale (UCI) en septembre prochain.
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