Invité de Clique, Teddy Riner a apporté son soutien aux îles antillaises qui souffrent de la vie chère. Le judoka fait également passer un message à Manuel Valls, ministre des Outre-mer.
La situation est loin d’être facile dans les Antilles françaises. Pour tenter d’apaiser la grogne qui monte, Manuel Valls s’est rendu en Martinique en début de semaine où il a annoncé un projet de loi contre la vie chère dans les territoires ultramarins “avant l’été”. Depuis la fin de l’année 2024, l’île martiniquaise est secouée par une mobilisation contre les prix de l’alimentation.
L’exécutif proposera “un plan de bataille complet et structurel qui s’attaque méthodiquement à tous les facteurs expliquant la cherté de la vie”, a déclaré le ministre des Outer-mer à l’issue d’une réunion avec plusieurs dizaines d’élus et de représentants du monde économique à la préfecture de la Martinique. Une proposition dont Teddy Riner a eu vent. Le natif de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) espère surtout que le Gouvernement tiendra parole.
“Le message que j’ai envie d’adresser, c’est au ministre qui a été missionné, mandaté sur le remaniement. Il a dit qu’il allait prendre le dossier à bras le corps. J’attends. Je suis désolé de mettre cette pression sur ce ministre, mais quand on dit, on fait”, a confié le judoka de 35 ans dans l’émission Clique, en mettant un coup de pression à Manuel Valls, sans le nommer explicitement. “Ça suffit de laisser les îles antillaise, les DOM-TOM, tout ce qu’on veut, de côté, et de juste les utiliser quand on veut être la seconde puissance navale. Non. Il faut s’occuper des gens comme il se doit et arrêter de se foutre d’eux. La vie chère, non. Il faut mettre un grand coup dans cette fourmilière pour que les choses redeviennent normales, que les concitoyens puissent vivre naturellement et qu’ils payent à des prix corrects.”
Le quintuple champion olympique a également adressé un message de soutien en créole à ses compatriote. “On est ensemble, force, on ne lâche pas, on connaît, on travaille les uns pour les autres”.
Lors de sa prise de parole en Martinique, Manuel Valls a évoqué cinq priorités contenues dans ce projet de loi en cours de préparation, notamment le renforcement de la concurrence et la lutte contre “les pratiques anticoncurrentielles”. Le texte visera également davantage de transparence dans la vie économique des Outre-mer, avec des sanctions “plus dissuasives” pour les nombreuses entreprises locales qui “ne se conforment pas” à leurs obligations. Le ministre a en outre appelé à “rompre avec la dépendance aux importations”, à “favoriser la production locale”, et à mieux intégrer les territoires ultramarins avec “leur marché régional”, afin de limiter les importations en provenance de la France hexagonale et de l’Europe “à ce qui est strictement indispensable”.
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