
Certains États frontaliers de la Russie passent à la vitesse supérieure. Face à la guerre d’invasion russe en Ukraine, la Pologne et les pays baltes ont exprimé, ce mardi 18 mars, la volonté de quitter la convention d’Ottawa interdisant les mines antipersonnel.
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Les ministres de la Défense de ces pays ont fait cette annonce à Bruxelles, à l’occasion d’un Conseil européen sur la défense et son financement, dans un contexte de réarmement des Européens. La Pologne a récemment exprimé son ambition de devenir la première armée européenne, et l’Estonie a annoncé que ses dépenses militaires atteindraient 5 % du PIB en 2026. Mais l’annonce concernant les mines antipersonnel est plus controversée. Il s’agit d’engins explosifs cachés dans le sol, qui tuent et mutilent ceux qui marchent dessus. Plusieurs ONG de défense des droits humains ont réagi de manière virulente face à cette annonce.
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« Tous les moyens sont bons pour défendre notre pays », justifie la ministre lituanienne de la Défense face aux polémiques. Si la Pologne et les États baltes ont rejoint la Convention d’Ottawa, « le contexte a changé, la menace s’est accrue », justifient leurs représentants, effrayés par la Russie qui, elle, n’a pas signé cet accord.
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Une dangereuse décision pour Christian Cardin, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge : « 80 % des victimes affectées par les mines antipersonnel sont des personnes civiles, des personnes qui ne participent pas aux hostilités […] On est donc non seulement choqués, mais aussi extrêmement déçus ». La Finlande, qui partage 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie, envisage également d’avoir de nouveau recours aux mines antipersonnel.
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