
La France serre la vis. Après que l’Algérie a rejeté la liste de ses ressortissants dangereux que Paris souhaite expulser, Bruno Retailleau a enclenché lundi soir la suspension des accords de 2007 sur l’exemption de visa aux Algériens en possession d’un passeport diplomatique. Si Gérald Darmanin a salué cette « réponse graduée », il souhaite d’autres mesures supplémentaires pour faire plier Alger.
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Le garde des Sceaux a estimé qu’il fallait « rappeler notre ambassadeur et mettre fin aux passeports diplomatiques qui donnent droit à venir se faire soigner ou faire ses courses en France », a-t-il déclaré sur TF1. Le ministre de la Justice n’a pas non plus écarté une remise en cause des accords de 1968, qui facilitent les conditions de circulation, de séjour et d’emploi pour les Algériens en France… « On peut éventuellement aller jusqu’à dénoncer les accords de 1968 si l’Algérie ne joue pas le jeu en reprenant ses ressortissants […] Mais attendons la réponse de l’Algérie », a-t-il repris.
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Gérald Darmanin a appelé à « parler » avec Alger dans ces moments de tensions « très regrettables ». « La diplomatie consiste à parler à des gens avec lesquels on n’est pas d’accord », considère le ministre, avant de rappeler qu’il ne faut pas « être naïf ». « Il faut faire comprendre aux pays d’origine – l’Algérie doit le comprendre – qu’ils doivent reprendre les ressortissants que nous ne voulons plus sur notre territoire », a-t-il enfin insisté, en évoquant « un acte de souveraineté ».
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