
Sébastien Lecornu ne prend pas la menace russe à la légère. Si le ministre des Armées a jugé « étonnante » ce jeudi, sur France 2, la faible avancée des forces de Moscou en trois ans de guerre en Ukraine, il a assuré que « la menace est durable ». En outre, « si les canons et les armes se taisent demain, l’appareil militaire et industriel russe est en situation de produire beaucoup de munitions », a-t-il assuré, « sans oublier l’épaulement de la Corée du Nord et de l’Iran ».
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Déjà depuis le début de la guerre, l’arsenal russe ne cesse de se renforcer. Selon des données fournies par l’Otan en mars 2024, Moscou fabrique près de 3 millions d’obus par an, soit 250 000 par mois. Ce chiffre contraste avec la production américaine et européenne destinée à Kiev, estimée à 1,2 million de munitions par an en moyenne.
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Face à la menace russe et au désengagement américain, les pays européens sont justement en voie de réarmement. Le 4 mars dernier, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté un plan à 800 milliards d’euros pour réarmer le continent. Il permet aux États membres de s’endetter en investissant dans leur défense, pour 650 milliards en passant outre les règles européennes. Pour les 150 milliards restants, l’institution envisage des prêts aux différents pays.
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De son côté, Sébastien Lecornu a détaillé une enveloppe annuelle de 100 milliards d’euros qu’il espère atteindre pour le budget des armées en France, contre 50 milliards aujourd’hui. Le 5 mars dernier, lors de son allocution sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe, Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement « d’être mobilisé » pour que le réarmement des pays européens « renforce nos armées le plus rapidement possible » et « accélère la réindustrialisation dans toutes nos régions ».
Dans ce contexte international tendu, une partie de l’opposition accuse le président de la République d’exagérer la menace russe, au regard notamment de la menace islamiste, et de jouer avec les peurs.
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