L’enquête reste ouverte. Ouverte en octobre pour de multiples faits de viols et agressions sexuelles qui auraient été commis entre 1969 et 1972 dans une école d’Etel (Morbihan), cette enquête préliminaire portée par le parquet de Lorient aurait pu prendre fin avec la mort du principal mis en cause. L’ancien directeur de cette école privée s’est suicidé il y a une semaine, plusieurs mois après le dépôt d’une « plainte collective. »
Cette plainte visait un ancien directeur de l’enseignement privé ayant exercé entre 1961 et 1998 pour des violences sexuelles sur mineures alors qu’il était instituteur et directeur d’une école privée à Etel entre 1969 et 1972. Le 6 mars 2025, le principal mis en cause, un homme de 82 ans, et son épouse se sont suicidés « par noyade », selon le même communiqué. Plusieurs victimes ont témoigné auprès de Ouest-France, décrivant « des violences réitérées, des actes de fellation, des mains dans la culotte, des pénétrations digitales, des attouchements sur la poitrine » alors qu’elles étaient âgées d’une dizaine d’années.
« Malgré ce décès, il est fait le choix de poursuivre l’enquête et d’entendre toutes les victimes. Il s’agit de permettre à toutes les victimes éventuelles de pouvoir être entendues et de recevoir le soutien, le cas échéant, de France Victimes », a indiqué le parquet. « Si des infractions connexes impliquant d’autres personnes que le mis en cause principal devaient être découvertes, des poursuites ne seraient pas à exclure », a-t-il ajouté, en soulignant que « rien n’indique en l’état que cela soit le cas ».
Cinq victimes ont été entendues à ce jour « et décrivaient des attouchements et des viols » et sept autres plaignantes restaient à entendre en lien avec la plainte initiale, selon la même source. « Cependant, les premières investigations laissaient supposer l’existence d’autres victimes sur d’autres lieux d’enseignement. Un travail de recensement était en cours », d’après le parquet.