
« Donald Trump a été le seul à sembler souhaiter la paix en Ukraine », estime Marine Le Pen. « En tout cas, c’est lui qui déclenche les pourparlers », a-t-elle constaté au micro de CNews, en référence aux négociations directes avec Moscou menées par l’administration américaine en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine. Invitée de Sonia Mabrouk ce jeudi 13 mars, la cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) considère en revanche que « l’Union européenne ne souhaite pas la paix mais la continuation de la guerre », et accuse au passage Emmanuel Macron de lui avoir « transféré notre diplomatie ». Une « catastrophe ».
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« J’ai écouté Emmanuel Macron au 20 h (du 5 mars, NDLR), j’avais le sentiment qu’il allait déclarer la guerre », a-t-elle fustigé, alors que « tout ce qui peut être fait pour mettre fin à la guerre aurait dû être fait par la France ». La présidente du parti frontiste à l’Assemblée nationale a également mis en garde contre ceux qui voudraient une « armée européenne ». Cela impliquerait une « gouvernance militaire européenne », alerte-t-elle, ajoutant que « si cela existait, nos soldats français seraient sur le front en Ukraine ».
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Si Marine Le Pen affirme que son mouvement est derrière l’Ukraine « depuis le premier jour de la guerre » lancée par la Russie, les députés du RN se sont abstenus hier lors du vote d’une résolution non contraignante de soutien à Kiev. « Je ne voterai aucun texte qui indique que l’Ukraine doit entrer dans l’UE », a-t-elle fait valoir, expliquant qu’une adhésion du pays de l’Est entraînerait la « mort de l’agriculture française ». L’élue a également fait part de ses réserves sur la saisie des avoirs russes, prévue par le texte adopté hier dans l’hémicycle. Une mesure « interdite par le droit international », rappelle-t-elle et à laquelle le gouvernement est lui aussi opposé.
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Au lendemain de l’ébauche d’une proposition de cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine conduite sous l’égide des États-Unis en Arabie saoudite, Marine Le Pen ne « se résout pas à ce que la France ne joue aucun rôle, or c’est qui se profile ». Mettre la France à la table d’une « conférence de la paix » permettrait de retrouver « l’influence » sur la scène diplomatique, affaiblie selon elle par la politique d’Emmanuel Macron, qui est « fâché avec le monde entier », accuse-t-elle. Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers Moscou, dans l’espoir que Vladimir Poutine accepte le cessez-le-feu de 30 jours approuvé par Volodymyr Zelensky.
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