
Le propriétaire de Tesla, de Starlink, SpaceX et de X, désormais chargé par la Maison-Blanche de couper dans les budgets de l’administration fédérale américaine, confiait lors d’un entretien accordé à CNN consommer de la kétamine environ toutes les deux semaines, dans le cadre d’une prise en charge médicamenteuse destinée à soulager ses symptômes de dépression.
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Mais selon d’autres sources journalistiques américaines, Elon Musk consommerait davantage cette drogue dans un but récréatif. C’est notamment ce que rapportait l’an passé le Wall Street Journal dans une enquête. Des propos corroborés par les dires de ses associés, membres du conseil d’administration et de direction de ses diverses entreprises. Selon eux, le milliardaire américain consommerait de la kétamine, mais aussi de l’ecstasy et de la cocaïne. Ils s’inquiétaient dès 2023, dans le New York Times, que cette consommation contribue « à sa tendance à faire des déclarations et des décisions chaotiques et impulsives », notamment sur X, où le patron du réseau social égrène les tweets controversés faisant polémique.
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Un très puissant anesthésiant aux propriétés dissociatives
La kétamine est une molécule dérivée de la phéncyclidine, aussi appelée PCP. Psychotrope hallucinogène très puissant surnommé « angel dust » (« poussière d’ange »), la kétamine possède des propriétés dissociatives qui affectent les sensations ainsi que la perception de la réalité. Prise à forte dose, elle peut ouvrir à des expériences psychédéliques ou des hallucinations et provoque des expériences « hors du corps », mélange d’euphorie et de dissociation.
La kétamine est traditionnellement utilisée comme anesthésique dans le domaine médical et vétérinaire lors d’interventions chirurgicales. Bien connue des vétérinaires, elle est employée comme anesthésiant chez les chevaux, d’où son surnom de « drogue du cheval ». Inodore et incolore, elle est également tristement réputée comme une drogue du viol. Sa consommation, galopante auprès de la jeunesse occidentale, est aussi très prisée dans les campus universitaires et lors des évènements festifs, en raison de l’euphorie quasi instantanée qu’elle procure. Mélangée avec d’autres psychostimulants afin de décupler ses effets, elle est aussi utilisée dans la pratique du chemsex. Elle serait responsable de la mort de nombreux étudiants : plus d’une quarantaine au cours des dernières années, selon une enquête du Times qui l’a baptisée le « tueur caché des campus ».
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Une molécule connue pour soigner les cas dépressifs ou suicidaires
Pour autant, la kétamine possède des vertus appréciées dans le domaine psychiatrique. Elle est utilisée comme traitement dans les cas dépressifs dits résistants, ou face aux crises suicidaires. « Alors que des antidépresseurs mettent trois semaines à faire effet, elle peut limiter les risques suicidaires avec un effet très rapide. Mais cela dépend des patients, des types de dépression… Elle est testée aussi dans le trouble du stress post-traumatique ou le trouble bipolaire », confie Mickaël Naassila, directeur du groupe de recherche sur l’alcool et la pharmacodépendance (GRAP) de l’Inserm au Figaro. Sa posologie, qui varie selon l’état de chaque patient, peut cependant comporter des effets secondaires qui ne sont pas sans risque. Une prise trop importante peut ainsi entraîner des troubles cardiaques et respiratoires, qui, en cas d’overdose, peuvent s’avérer mortels.
La kétamine serait-elle à l’origine du comportement lunatique d’Elon Musk ?
Beaucoup estiment que la prise de kétamine serait à l’origine des accès et emportements fantasques du patron de SpaceX et de Starlink. Son comportement erratique ne date cependant pas d’hier. Surdoué, Elon Musk impressionne par la fulgurance de sa pensée et sa personnalité iconoclaste. Il avait par ailleurs révélé faire « partie des personnes atteintes du syndrome d’Asperger » en 2021, lors de son passage sur le plateau de Saturday Night Live. Il est probable que la consommation de kétamine soit devenue, chez le chef du DOGE américain, « une addition », comme le suggère Mickaël Naassila.
En tout état de cause, cette récente révélation lui a valu le quolibet de « bouffon sous kétamine », lors d’un discours du sénateur français (Les Indépendants) Claude Malhuret, prononcé début mars à l’encontre du président américain Donald Trump et d’Elon Musk. Des propos injurieux qui avaient été repris Outre-atlantique par l’intégralité des médias américains.
Elon Musk a cependant précisé en consommer une quantité « raisonnée » : « Si vous en prenez trop, vous ne pouvez pas travailler » avait-il confié aux journalistes de CNN.
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