
Céline Berthon, patronne de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a reconnu ce mercredi 13 mars sur Franceinfo que la situation avec l’Algérie est désormais « complexe ». Les tensions diplomatiques entre la France et le pays dirigé par Abdelmadjid Tebboune, qui ne cessent s’aggraver ces dernières semaines, pourraient avoir des répercussions sur la sécurité intérieure de l’Hexagone.
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« En l’état, nos relations sur le plan sécuritaire sont réduites à leurs plus simples expressions », affirme la directrice de la DGSI. Depuis plusieurs années, les services de renseignements français travaillent avec leurs homologues algériens, notamment au sujet du terrorisme islamique. Mais cette coopération sécuritaire serait désormais devenue « difficile ».
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« Aujourd’hui, les orientations politiques pèsent beaucoup sur ce que les services peuvent faire ou pas en Algérie », déplore Céline Berthon. Malgré la multiplication des propos menaçants envers la France de la part des autorités algériennes, l’ancienne policière dit espérer « que cette situation trouvera une issue rapide ».
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En juillet 2024, le président français, Emmanuel Macron, a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une déclaration qui a été très mal perçue par l’Algérie, qui revendique la possession de ce territoire.
Les relations entre les gouvernements algériens et français se sont encore fortement dégradées, notamment après l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie depuis mi-novembre, suivie du refus du pays d’accueillir plusieurs de ses ressortissants expulsés de France. La situation s’est encore aggravée après un attentat meurtrier à Mulhouse fin février, dont le principal suspect, visé par une OQTF, avait été refoulé par Alger à quatorze reprises.
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