
Raphaël Glucksmann, leader de Place publique et allié des socialistes aux dernières européennes, a vivement critiqué ce dimanche 9 mars sur BFMTV l’attitude « défaitiste » de Jean-Luc Mélenchon concernant la guerre en Ukraine. Alors que la gauche se déchire autour de cette thématique, l’eurodéputé a revendiqué une opposition frontale avec le chef de La France insoumise (LFI), estimant leurs visions « totalement inconciliables ».
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« Si on cède à cette tentation munichoise, cette tentation défaitiste, cette tentation de la capitulation, on aura tout raté », a-t-il averti, utilisant la comparaison désormais habituelle entre l’entre-deux-guerres et la situation actuelle. Le chef de parti, qui a récemment dit « travailler à un projet pour la France », s’est positionné comme une alternative aux Insoumis : « Que chacun aille devant les électeurs français avec un projet clair et qu’on assume nos divergences. Parce qu’effectivement, entre Jean-Luc Mélenchon et moi, ce n’est absolument pas la même réponse à la principale crise de notre temps ».
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Farouchement pro-Ukraine, Raphaël Glucksmann a plaidé pour une démonstration de fermeté face à Vladimir Poutine, qu’il qualifie de « tyran prêt à la guerre ». Selon l’homme politique, si Moscou gagne en Ukraine, cela engendrera un conflit majeur avec l’Union européenne. Une hypothèse qui ne peut être évitée qu’en renforçant le soutien à Kiev.
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Afin de financer le grand effort de réarmement qu’il appelle de ses vœux, Raphaël Glucksmann souhaite « faire jouer la solidarité nationale ». L’eurodéputé va plus loin, et propose un grand emprunt européen de 500 milliards d’euros, qui servirait à organiser une armée européenne, unie et efficace.
Enfin, l’eurodéputé a considéré que le contexte international représentait, pour la France, une opportunité de regagner un rôle majeur sur la scène internationale : « Je pense que la France va redevenir une grande puissance », a-t-il assuré, en rappelant qu’il s’agissait du « seul pays réellement souverain de l’Union européenne, puisque sa sécurité ne dépend que de lui-même » en raison de l’arme nucléaire.
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