
Emmanuel Macron déploie une énergie inépuisable pour convaincre les Européens de soutenir l’Ukraine. 100 % de son temps consacré au « réveil» européen, à l’ombre d’une France qui s’effondre sur elle-même. Curieusement, cet activisme forcené sur la scène internationale est le reflet inversé de ses renoncements intérieurs. Il se bat pour Kiev, mais fuit les batailles essentielles chez lui : immigration hors de contrôle, explosion de la dette, crise avec l’Algérie. Autant de fronts où il recule, tergiverse, ou feint d’agir.
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Prenons la dette. En 2024, elle atteint un sommet vertigineux : 3 228 milliards d’euros, soit 112 % du PIB. Un fardeau qui aurait dû imposer un tournant budgétaire radical. Mais au lieu de serrer la vis, Macron laisse filer les dépenses publiques, comme s’il n’était que spectateur du naufrage. D’ici 2027, le coût du service de la dette pourrait exploser à 75 milliards d’euros par an, étranglant l’État. Que fait le président ? Il joue la montre.
Sur l’immigration, même démission. En 2024, la France a accordé 336 710 nouveaux titres de séjour et l’immigration clandestine prospère. Les obligations de quitter le territoire (OQTF), qu’il avait promis d’exécuter à 100 %, restent lettre morte. Pour faire semblant d’agir, il pond une énième loi sur l’immigration, mais l’envoie aussitôt se faire censurer par le Conseil constitutionnel après avoir été durcie par les sénateurs, car en réalité, il refuse de prendre les mesures radicales nécessaires pour régler le problème.
Macron enchaîne les visites, multiplie les promesses, mais rien ne bouge
Et que dire de l’Algérie ? La reconnaissance du Sahara occidental comme territoire marocain a déclenché une crise immédiate avec Alger, qui a rappelé son ambassadeur. Boualem Sansal, détenu en Algérie depuis novembre 2024, symbolise l’embarras diplomatique français. Plutôt que d’affronter le régime algérien, Macron courbe l’échine et choisit l’inaction, tout en désavouant son Premier ministre et son ministre de l’Intérieur, quitte à sacrifier un intellectuel.
En Outre-mer, la même impuissance. Le cyclone qui a frappé Mayotte a révélé une fois de plus la lenteur et l’inefficacité de l’État. Déjà miné par l’insécurité et une immigration galopante, le territoire est laissé à l’abandon. Macron enchaîne les visites, multiplie les promesses, mais rien ne bouge. Même scénario en Nouvelle-Calédonie ou en Martinique : des crises structurelles, peu d’action.
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À force d’éviter les guerres nécessaires, il prend le risque de voir le pays sombrer sous les assauts conjugués de l’immobilisme et du déni. Gouverner, ce n’est pas esquiver, c’est trancher. Mais Emmanuel Macron préfère repousser l’inévitable. Jusqu’au jour où la réalité, implacable, le rattrapera.
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