
L’Algérie a averti l’ambassadeur de France qu’un projet de manœuvres militaires franco-marocaines, prévu en septembre selon Alger, serait perçu comme un « acte de provocation » susceptible d’« alimenter la crise » actuelle. Dans un communiqué publié jeudi soir, le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué le diplomate français pour lui exprimer son inquiétude quant à la « gravité » de ce projet.
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D’après Alger, ces manœuvres devraient avoir lieu à Errachidia, « non loin de la frontière algérienne ». Les relations entre Paris et Alger traversent l’une des crises les plus graves depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962. Leur dégradation s’est accentuée depuis que le président Emmanuel Macron a affiché, en juillet, son soutien à un plan d’autonomie sous « souveraineté marocaine » pour le territoire disputé du Sahara occidental.
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Les tensions se sont encore accrues avec l’incarcération, à la mi-novembre, de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie, suivie du refus d’Alger d’accueillir plusieurs de ses ressortissants expulsés de France. La situation s’est aggravée davantage après un attentat meurtrier à Mulhouse, dont le principal suspect est de nationalité algérienne.
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La semaine dernière, Emmanuel Macron a tenté de calmer le jeu avec l’Algérie sur les questions migratoires en appelant à « réengager un travail de fond » sur les accords d’immigration entre les deux pays, désavouant au passage son gouvernement. Alors que François Bayrou et Bruno Retailleau plaidaient pour un bras de fer avec Alger, Emmanuel Macron a rejeté toute rupture « unilatérale ». Pour rappel, l’accord de 1968 confère aux Algériens un statut particulier pour entrer et séjourner sur le territoire français.
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