Les faits se sont produits vendredi soir vers 21 heures en Seine-Saint-Denis. Faouzy Guellil rentrait chez lui avec sa famille lorsqu’il a été agressé. Le conseiller municipal de Dugny et directeur général des services de la ville de Stains a été attaqué « à mains nues » par « au moins deux personnes », selon le parquet de Bobigny.
« Tout de suite, c’était un coup au visage et après, ils se sont mis à deux sur moi. Ils m’ont attrapé par mon sac à dos, m’ont traîné par terre », a raconté à LCI la victime en évoquant des « coups de genoux, coups de pied au visage ». Le tout devant les cris effarés de sa femme et de ses enfants.
Puis, dans la foulée, les agresseurs ont incendié sa voiture. « Ils ont cassé le carreau du véhicule, mis de l’essence un peu partout et jeté un cocktail molotov à l’intérieur. Le véhicule a pris feu », a-t-il encore détaillé, touché mais pas coulé. La preuve, il promet de retourner au travail « dès lundi ».
Cette agression contre un élu a été unanimement condamnée. Azzédine Taïbi, le maire de Stains, a dénoncé, samedi soir via un communiqué, un « acte inqualifiable et d’une extrême gravité (qui) s’inscrit dans un climat délétère, de haine et de violence que nous subissons depuis de trop nombreuses années ». « Des mesures de sécurité concrètes et immédiates seront demandées et mises en place », ajoute l’élu communiste de cette commune, sans fournir de précisions.
Stéphane Troussel (PS), président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis a pour sa part réagi sur X, indiquant qu’il « est urgent que des dispositions soient prises pour protéger celles et ceux qui font le service public au quotidien ».
En mars dernier, le parlement a adopté une loi visant à mieux protéger les élus locaux contre les violences, faisant suite à plusieurs épisodes marquants comme l’incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) et l’attaque à la voiture-bélier du domicile de celui de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
L’une des mesures phares du texte est l’alignement des sanctions prévues sur celles prévues pour des violences à l’encontre de dépositaires de l’autorité publique, comme les policiers.