
Il n’y a rien de plus dangereux que la liberté. Tenez-le-vous pour dit, vous qui pensiez vivre au pays de la libre pensée. Il n’en est rien. La liberté d’expression est tolérée, mais à condition qu’elle dégouline d’idéologie gauchisante, voire marxisante. Il faut lire les tribunes que nous pondent les nouveaux oligarques de la pensée unique, jugeant que la liberté doit être mieux encadrée, mieux régulée et donc mieux sanctionnée. Tout cela, pour le bien du peuple. Car le peuple ne peut pas penser tout seul, le peuple doit être éduqué, voire rééduqué s’il pense mal.
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On l’a vu en 2005, lorsque l’on s’est assis sur le résultat du référendum sur le traité de la Constitution européenne. Le peuple, toujours selon nos nouveaux apôtres de la régulation, est exposé à un risque majeur : celui de la manipulation, des fake news, des algorithmes. Pire encore, il pourrait lire, voir ou écouter la vérité. Une réalité qu’il vaut mieux gommer ou réécrire. En somme, le risque, c’est la liberté. Et nous voilà plongés au cœur d’un scénario 100 % orwellien. Le gouvernement ou l’élite dirigeante s’est donné progressivement, institution après institution, les moyens de contrôler ce que nous devons penser.
Vouant aux gémonies certains écrivains ou philosophes, je pense à Michel Onfray. Sanctifiant les petits télégraphistes de la doxa dominante, tous ces éditorialistes du service public, certifiés conformes comme les poulets de Loué (et si je fais offense aux poulets de Loué, que j’en sois pardonnée). Ostracisant les libres penseurs, rangés désormais dans la boîte « fascisme » ou « extrême droite », au choix. Et n’hésitant plus à fermer les chaînes de télévision qui ne leur conviennent pas, en singeant les pires régimes autoritaires.
Ils sont terrifiés à l’idée de voir le contrôle du récit leur échapper
C8 a bel et bien été sacrifiée sur l’autel de la pensée unique par notre Big Brother français. Neuf thuriféraires du collège de l’Arcom – organe se présentant toujours, vaste farce, comme une « autorité publique indépendante » – ont choisi ce que vous aurez le droit de regarder à la télévision ou pas. Big Brother a décidé de mettre 400 salariés à la porte, mais c’est pour votre bien, messieurs, mesdames ! Big Brother a tout pouvoir sur les fréquences TNT qui sont des fréquences d’État. L’État contrôle tout, dirige tout, décide de tout.
Nous sommes tous des Winston Smith, condamnés à la rage et à l’impuissance face à ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre de leur potentat. Faut-il blâmer les politiques ? Oui, car c’est leur idéologie qui guide ces machettes aiguisées par l’énergie du désespoir. Ils sont terrifiés à l’idée de voir le contrôle du récit leur échapper. Dans le rôle du bourreau, ces technocrates lovés dans notre État de droit, petits costards gris étriqués qui se gaussent d’avoir « fait la peau à C8 ». N’oubliez pas, comme le dit George Orwell : « La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force. » Et celui qui contrôle le récit, contrôle nos vies. Réveillez-vous, car vous n’êtes pas dans une dystopie. Vous êtes en France, en 2025. Et vous verrez, le 28 février, vos dernières illusions s’écraser sur l’écran noir de votre télé.
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