Le cuisinier d’un Ehpad du 19e arrondissement de Paris a été mis en examen le 20 février dernier dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour viols sur personne vulnérable selon des informations de nos confrères du Parisien.
Employé en CDD dans l’Ehpad Hérold, l’homme de 49 ans est soupçonné d’avoir abusé sexuellement d’une résidente âgée de 81 ans. Des faits qui auraient pu avoir lieu plusieurs mois avant que la victime n’en parle.
La femme déclare des « avances » à la direction, le cuisinier reste en poste
La femme s’est confiée à la direction de l’Ehpad expliquant que le suspect aurait commencé par lui faire « des avances à caractère sexuel ». À la suite de ses déclarations, le centre d’action sociale de la Ville de Paris, dont dépend l’Ehpad Hérold, a lancé une enquête interne sans qu’aucun témoignage n’incrimine le professionnel précise le quotidien. Un signalement est tout de même effectué auprès du procureur et la direction de l’établissement a convoqué le cuisinier pour évoquer son comportement.
« Au cours de cette entrevue, la direction a évoqué les faits de suspicion de harcèlement sexuel, lui a rappelé ses obligations et l’a informé des signalements effectués au procureur et aux tutelles. Elle a également exigé de l’agent qu’il n’entre plus en contact avec les résidents », indique la Ville de Paris au Parisien. L’employé ne sera écarté définitivement de l’Ehpad qu’au terme de son CDD, le 9 septembre 2024.
Interpellé, l’accusé avoue les faits
Malgré l’accompagnement proposé par la Ville de Paris, la victime n’a porté plainte qu’à la fin du mois de janvier évoquant alors non plus de simples avances mais des viols réguliers de la part du cuisinier.
Selon elle, il profitait de son état de faiblesse pour entrer dans sa chambre afin de l’agresser sexuellement.
Malgré son casier judiciaire vierge, selon la Ville de Paris, l’homme aurait un problème avec l’alcool et se serait présenté à plusieurs reprises en état d’ivresse au travail. Interpellé chez lui, il a d’abord prétendu que les rapports avec la victime étaient consentis avant d’avouer les faits et d’être placé en détention provisoire. L’enquête se poursuit toutefois sous la houlette du 2e district de police judiciaire, le juge d’instruction recherchant d’autres potentielles victimes. L’accusé encourt vingt ans de réclusion criminelle.