
Alors que le JDD publie, ce dimanche 23 février, une enquête sur les 15 milliards d’euros engloutis annuellement par l’Aide publique au développement et envoyés sous forme de prêts ou de dons à différentes organisations et différents pays, Jean-Noël Barrot a annoncé la création d’une commission pour évaluer l’efficacité de ce dispositif. « Je viens de signer, il y a quelques jours, un décret qui instaure une commission d’évaluation de l’aide publique au développement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, interrogé sur ce sujet lors du Grand Rendez-vous CNews – Europe 1 – Les Échos.
Publicité
La suite après cette publicité
Selon Jean-Noël Barrot, il s’agit « projet par projet » de s’assurer « systématiquement que ce que nous faisons est bien dans l’intérêt direct des Français, ou indirect, parce que vous savez que ces interventions de l’AFD (Agence française de développement), bénéficient aussi très largement à des entreprises françaises ».
La suite après cette publicité
Le débat sur l’aide publique au développement a fait florès en France après le gel de l’aide humanitaire américaine décrété par Donald Trump, quelques jours après son arrivée au pouvoir. Ce lundi 17 février, l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo avait chargé l’Agence française de développement, l’accusant de dilapider de l’argent public pour des projets éloignés des intérêts des Français, tels que l’amélioration du cadre de vie des habitants d’un district en Chine ou le renforcement de l’égalité de genre en Albanie.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Il faut « évaluer l’impact de tout ce que nous faisons », a encore estimé Jean-Noël Barrot ce dimanche. Pour lui, la question la plus importante est de « savoir si c’est utile aux Français ». Mais il existe déjà « des mécanismes d’évaluation très rigoureux, à commencer par le Parlement », a-t-il précisé. La nouvelle commission d’évaluation « permettra de systématiser l’évaluation en lien avec les parlementaires, et de toujours nous assurer que l’aide publique au développement serve les intérêts de la France », a observé le chef de la diplomatie française.
En octobre dernier, le député RN Guillaume Bigot a rendu un rapport parlementaire détaillé sur le sujet. Il appelait déjà à réexaminer une aide « illisible, coûteuse et peu efficace ». Ce dimanche, dans le JDD, il appelle à un « moratoire » sur le dispositif, ce qui permettrait « d’économiser immédiatement plusieurs milliards d’euros dont nous tant besoin en métropole comme en outre-mer ».
Source : Lire Plus