
Scène absolument hallucinante. Ce vendredi 21 février, un peu après 14 h, nous partons déjeuner avec quelques collègues du JDD, dans un restaurant où nous avons nos habitudes. Rien d’extraordinaire jusqu’ici… sauf que, juste à côté, il y a les anciens locaux de l’Arcom. Et visiblement, certains membres ont encore leurs habitudes dans ce restaurant. On s’installe, et là, à peine assis, on tend l’oreille. Cyril Hanouna, Pascal Praud, Vincent Bolloré… Les noms fusent, mais pas vraiment en des termes flatteurs. On comprend vite que ceux qui parlent sont hostiles et travaillent à l’Arcom. Et ce qu’on entend, on aurait préféré ne pas l’entendre.
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Premier choc. L’un d’eux lâche : « Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l’a fait, on a fait notre boulot. » Noir sur blanc, la confirmation que l’éviction de l’animateur n’avait rien d’un simple contrôle réglementaire : c’était un coup politique, assumé, revendiqué, commandé même. La cible, ce n’était pas C8, c’était Cyril Hanouna. Et pas seulement lui, si l’on en croit la suite : « On s’est bien payé le groupe Bolloré. » Autrement dit, l’Arcom s’est fait un plaisir de flinguer un groupe de médias avec l’aval bienveillant de la gauche. On le soupçonnait, on en a maintenant la preuve, servie sur un plateau.
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Mais le pire reste à venir. Cynisme total. L’un d’eux ricane : « On s’en fout de mettre au chômage 400 potes d’Hanouna. » 400 personnes sur le carreau ? Détail insignifiant pour ces nouveaux censeurs. 400 vies balayées d’un revers de main, sous prétexte qu’elles travaillaient au “mauvais” endroit. Purge politique assumée, sans le moindre scrupule.
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« Des propos d’une exceptionnelle gravité qui ne surprendront personne »
Des propos qui ont fait l’effet d’une bombe… et qui confirment ce que beaucoup redoutaient. Depuis ce vendredi, les réactions pleuvent. Et parmi les centaines de messages reçus, certains ont eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Laure Lavalette, porte-parole du RN, parle de « propos d’une exceptionnelle gravité » et ajoute : « Le pire, c’est qu’ils ne surprendront personne. » Gilbert Collard, lui, lâche, sidéré : « Dans quel pays on est ? » Bonne question. Eh bien, on est en France, un pays où la première chaîne de la TNT est rayée de la carte, sur décision d’une poignée de petits hommes gris.
Pourquoi cette décision est-elle aussi choquante ? Parce qu’elle est politique et arbitraire. Mais surtout parce que C8 offrait une plateforme à des voix diverses, des débats qu’on ne trouvait plus ailleurs. La sanction ne touche pas seulement une chaîne : elle étrangle la diversité d’opinion sur le service gratuit. Et puis il y a l’impact humain. 400 collaborateurs, balayés d’un trait de plume. Des emplois supprimés, des familles touchées, sans parler des prestataires et partenaires. Une destruction économique et sociale.
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Quant à la disproportion de la sanction, n’en parlons même pas. L’Arcom aurait pu taper du poing sur la table. Il a préféré raser la table. C8 ne disparaît pas pour des raisons juridiques, elle disparaît parce qu’il fallait faire place nette. Devinez au profit de qui ? De chaînes de gauche, comme si le service public ne suffisait pas. Et puis il y a ces millions de téléspectateurs, cette audience fidèle qui avait fait de C8 la première chaîne de la TNT. 9 millions de personnes privées chaque jour de leurs programmes, dans le mépris le plus total. Une purge politique. Une exécution médiatique. Un scandale.
En réalité, cette séquence hallucinante vient mettre des visages et des voix sur ce qu’on dénonçait depuis longtemps. Qui décide dans les médias ? Qui fixe les règles du jeu ? Qui impose les limites du débat ? Toujours les mêmes. Toujours cette gauche bien-pensante, qui distribue les bons et les mauvais points. Ce sont eux qui choisissent ce qu’on peut dire ou pas. Ce sont eux qui décident qui peut être invité ou non. Ce sont eux qui posent les bornes du débat public. Ce sont eux qui se font les grands censeurs du paysage audiovisuel. Ce sont eux qui décident de fermer ou non des chaînes de télévision.
Quand on entend ce que disent certains en petit comité, on est en droit de se poser des questions. Car le verrouillage idéologique, ce n’est pas un fantasme. C’est une réalité. Regardez qui tient les leviers : L’Arcom ? Dirigée par un socialiste. Le Conseil constitutionnel ? Dirigé par un socialiste, succédé par… un autre socialiste. La Cour des comptes ? Socialiste. Le Conseil d’État ? Socialiste.
Bref, tout ce qui régit notre pays est entre les mains d’une seule et même idéologie. Une idéologie minoritaire qui rêve d’un débat à sens unique. Une idéologie qui veut réduire au silence ceux qui ne pensent pas comme elle. La vérité, c’est que ces gens ont peur. Peur de voir le peuple ouvrir les yeux. Peur de voir leur petit entre-soi éclater. Peur que la liberté d’expression échappe à leur contrôle.
Et là, on touche le sommet du cynisme. Sibyle Veil, patronne de Radio France – et accessoirement ancienne camarade de promo d’Emmanuel Macron à l’ENA – a osé dire hier : « La liberté d’expression est le cheval de Troie du néo-impérialisme américain. » Alors là, Orwell applaudit des deux mains : La guerre, c’est la paix. La liberté d’expression, une menace. Bienvenue en France. Bienvenue en Absurdistan.
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