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Des commerçants d’un quartier huppé situé à Nantes se mobilisent contre l’insécurité. L’association des commerçants de Canclaux va distribuer, dès ce lundi 24 février, 100 sifflets « repousse relou ». Destiné en particulier aux enfants et aux adolescents, cet objet, de forme rectangulaire et de couleur blanche, a pour but d’alerter les riverains d’une possible agression, de harcèlement ou d’une incivilité en pleine rue.
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Le gadget sera disponible dans une dizaine de magasins du secteur afin que les commerçants puissent « faire de la pédagogie », explique Karine Neveu, présidente de l’association des commerçants de Canclaux, auprès du JDD. « Ce n’est pas un jouet. Le sifflet sert vraiment à alerter et il ne faut pas en abuser. » Selon elle, « cette opération vise à rassurer » les habitants face à l’insécurité. « Même si on a rarement des problèmes dans ce quartier, on ne veut pas que ça dégénère », poursuit la mère de famille et buraliste de 52 ans.
Une bande de jeunes face à la justice cette semaine
Le lancement de ces sifflets intervient après une vague d’agressions commises à l’automne dernier aux abords de plusieurs lycées de la cité des ducs. Une bande de sept adolescents, âgés de 14 à 17 ans, étaient d’ailleurs jugés dans la ville cette semaine pour des faits d’extorsion et de vol avec violence. Comme le relate Le Figaro, le ministère public a requis le placement en centre éducatif fermé pour les prévenus les plus violents.

Cet hiver, l’association a ainsi commandé une centaine de sifflets à une entreprise spécialisée dans l’impression 3D basée à Caen. Elle a choisi de conserver le terme « repousse relou » proposé par cette société. « Un nom plus sympathique pour un sifflet d’alerte », juge Karine Neveu.
Une nouvelle distribution déjà en préparation
Dans une situation où un jeune utiliserait le sifflet face à de potentiels agresseurs, la patronne de l’association appelle les riverains à « prévenir la police » et à intervenir si besoin. Le « siffleur » peut ensuite fuir les lieux ou se réfugier dans un commerce. « On est là pour ça aussi », rappelle-t-elle, précisant qu’il ne s’agit « en aucun cas de remplacer le travail de la police ».
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Karine Neveu incite d’ailleurs à « porter plainte » : « Plus on le fera, plus les autorités mettront des choses en place. Nos institutions sont faites pour ça. » Face à l’engouement des habitants, la présidente de l’association des commerçants de Canclaux a d’ores et déjà commandé un nouveau lot « d’une centaine » de sifflets.
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