
La guerre est officiellement déclarée entre l’hebdomadaire Le Point et Wikipédia. Alors que l’encyclopédie a accusé, dans une lettre ouverte publiée mardi, le magazine d’avoir émis des « menaces » à l’encontre de l’un de ses contributeurs, l’hebdomadaire contre-attaque.
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Ce jeudi 20 février, Le Point a ainsi publié un appel « pour une encyclopédie vraiment participative, responsable, transparente, neutre et équitable ». Une centaine de personnalités, à l’heure où nous publions cet article, ont apposé leur signature sur ce texte. Parmi elles : le directeur des rédactions du Figaro Alexis Brézet, l’humoriste Sophia Aram, l’ex-ministre Jean-Michel Blanquer, le député Jérôme Guedj, l’éditorialiste Natacha Polony, le philosophe Marcel Gauchet ou encore le constitutionnaliste Benjamin Morel.
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Les signataires s’inquiètent des « campagnes de dénigrement systématiques et sans contradicteurs orchestrées par des contributeurs militants anonymes sur Wikipédia ». Estimant que « de nombreuses entreprises, personnalités publiques et organisations font l’objet de traitements infamants sur cette plateforme », ils dénoncent des « propos décontextualisés, une lecture partisane des faits, et une volonté d’entacher les réputations » par des « contributeurs militants ».
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Le directeur de la rédaction du Point, Étienne Gernelle, en veut pour preuve l’accusation de Wikipédia, selon laquelle son journal serait proche de la « droite identitaire ». « Ah bon ? Celui-là même qui a appelé à faire battre les Le Pen père et fille en 2002, en 2017 et en 2022 ? », s’insurge-t-il dans un éditorial publié hier. Dans une enquête pour l’hebdomadaire, le journaliste Erwan Seznec montre par ailleurs que, selon les contributeurs de Wikipédia, Le Point verserait dans le « populisme », serait « une caisse de résonance du déni écologique » ou donnerait la parole à des figures proches de « l’extrême droite néofasciste »…
Au vu de ces calomnies, les signataires appellent la Fondation Wikimédia, qui finance et héberge le site, à renforcer les garde-fous contre les détournements idéologiques. Ils réclament également aux contributeurs de rétablir la neutralité et la rigueur sur leurs pages. L’enjeu n’est pas des moindres, rappellent les signataires : « l’intégrité de la qualité de la connaissance, de l’information et du débat démocratique ».
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Qualifié dans l’encyclopédie en ligne de média d’« islamophobe » et de « droite dure », avec des accusations de « manquements à la déontologie professionnelle », le magazine a choisi, dans le même temps, de riposter en adressant une mise en demeure à la Wikimedia Foundation, révèle Marianne.
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