
De nombreuses voix se lèvent contre l’extinction de la chaîne C8, une décision confirmée ce mardi par le Conseil d’État. À l’instar de NRJ 12, l’antenne cessera d’émettre le 28 février au soir, suite au non-renouvellement de sa fréquence par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel. Le groupe Canal+ a aussitôt condamné cette décision « incompréhensible », qui entraîne « l’éviction pure et simple » de sa chaîne et met en péril 400 emplois. Le présentateur star de C8, Cyril Hanouna, a de son côté fustigé une décision « cousue de fil blanc » : « C’est magouilles et compagnie ».
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Mais des responsables politiques, principalement de droite, n’ont aussi pas tardé à réagir. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également défendu la chaîne : « C8 avait trouvé son public. Sa disparition du paysage audiovisuel la prive d’un espace d’expression. Tout mon soutien aux nombreux salariés et intervenants qui ont perdu leur emploi », a-t-il écrit hier sur X. Marine Le Pen a dénoncé une« terrible régression et une inquiétante décision qui donne raison aux Ayatollahs de la pensée unique, aux oukases d’une gauche sectaire qui ne voudrait voir et entendre qu’une seule voix, celle du système ».
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« Si on n’aime pas Hanouna, on change de chaîne mais on ne supprime pas la chaîne », a affirmé Laurent Wauquiez dans une vidéo postée sur X où il a expliqué « pourquoi cela [le] choque et pourquoi il faut réagir ». « Qui sera la prochaine victime de ces inquisiteurs ? »,s’est interrogé le président de l’Union des droites pour la République Éric Ciotti.
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« 15 juges au Conseil d’État viennent de priver des millions de Français d’une chaîne qu’ils regardaient chaque soir », a tancé au micro d’Europe 1 l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo. Cette décision « classe la France comme un pays où le pluralisme médiatique, déjà mal en point, recule », s’est insurgée Marion Maréchal.
C8 et NRJ12 ont été écartées au profit de deux nouvelles chaînes : l’une lancée par le groupe CMI France du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre par le groupe Ouest-France.
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