L’essentiel
- Une femme de 94 ans polytraumatisée est restée 30 heures sur un brancard aux urgences de l’hôpital de Lorient, suscitant l’indignation de sa famille et des réseaux sociaux.
- La direction de l’hôpital explique cette situation par « une activité importante des urgences » due notamment à l’épidémie de grippe.
- L’intersyndicale dénonce le manque de lits d’hospitalisation, affirmant que « Depuis plusieurs années, on diminue les lits dans les hôpitaux ».
Consternation à Lorient (Morbihan) où une femme âgée de 94 ans, polytraumatisée après une chute dans les escaliers, est restée allongée sur un brancard aux urgences pendant trente heures. « Conduite à l’hôpital, elle a attendu plusieurs heures avant qu’un bilan soit posé : plaie importante à la tête et multiples fractures », évoque son neveu, Rémy, dont la publication sur les réseaux sociaux a révolté de nombreuses personnes.
Prise en charge samedi à 13 heures par les pompiers, elle a subi les premiers soins aux urgences. Avant une longue attente jusqu’au lendemain. « Les heures s’égrènent et ses enfants impuissants se relaient auprès d’elle en attendant qu’un médecin ne les informe sur l’état de santé de leur maman. Le personnel du service, certes compétent, est visiblement sous-dimensionné pour le nombre de patients à traiter », relate Rémy. « 23 heures : un médecin passe. On la garde pour la nuit, on « verra » demain. En attendant, la grand-mère de 94 ans passera la nuit sur un brancard dans le couloir des urgences. »
Contactée par Ouest-France, la direction du Groupe Hospitalier Bretagne Sud évoque « une activité importante des urgences » en raison de la virulence de l’épidémie de la grippe, notamment. « Nos équipes ont été renforcées afin d’apporter la meilleure prise en charge possible des patients et tous les lits supplémentaires du dispositif hivernal sont ouverts », précise le centre hospitalier.
De son côté, l’intersyndicale (Sud-FA-CFDT), pointe « le manque de lits d’hospitalisation, en aval. Depuis plusieurs années, on diminue les lits dans les hôpitaux […]. C’est pour cela que ça stagne dans les couloirs ».