C’est « inadmissible », « inacceptable », s’est indigné Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, ce vendredi lors d’une visite à Grenoble. Sur les lieux de l’attaque à la grenade qui a fait 15 blessés mercredi soir, dans un café associatif, le ministre affirmé : « nous retrouverons celui qui a fait ça ».
Auparavant, on avait « déjà des armes de guerres », a rappelé Bruno Retailleau. « Vous savez que la kalachnikov est une des armes privilégiées par les narcoracailles, mais là, on est passé au stade supérieur puisque c’est une grenade », a-t-il souligné.
« Là on est sur une opération criminelle inédite, puisqu’on a utilisé une technique de guerre, une grenade très spécifique », avec un « double effet » liée à la projection de 3.000 petites billes et « un effet blast », a poursuivi le ministre. Il précise aussi que ce type d’arme est « plutôt faite d’ailleurs pour blesser que pour tuer ».
La piste terroriste a été écartée, a confirmé le ministre, précisant que l’on « est sur un contexte plus large de trafic et de crime organisé ». L’enquête, ouverte notamment pour « tentative de meurtre en bande organisée », est d’ailleurs menée par la Juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (JIRS) de Lyon.
Selon Bruno Retailleau, le bar visé avait fait l’objet d’une enquête administrative liée à des soupçons de « trafics divers » et « il était sous le coup d’une procédure de fermeture ». Le fils du propriétaire a été interpellé au lendemain de l’attaque, pour trafic de cigarettes, a de son côté déclaré le parquet de Grenoble.