
Insensible aux « polémiques lancées par la droite, la fachosphère et les autres charognards des faits divers », le maire de Grenoble, invité de la matinale de RMC ce vendredi 14 février, ne regrette rien. Interrogé par Apolline de Malherbe ce matin sur sa déclaration, jugée indécente par certains, le jour de l’explosion dans sa ville, Éric Piolle a redit son indifférence vis-à-vis des « critiques et des procès en laxisme ».
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Pour rappel, les propos qui ont été reprochés au maire écologiste ont été publiés dans Libération mercredi 12 février. Soit juste avant l’attaque à la grenade ayant eu lieu dans un bar associatif du quartier du Village-Olympique, à Grenoble (Isère), qui a blessé au moins douze personnes. L’élu confiait alors au journal : « À vrai dire, je m’en fous un peu. Quand il ne reste que des attaques sur la sécurité et la propreté, ça veut dire qu’on a gagné quelques batailles par ailleurs, car on peut toujours se dire qu’une ville n’est pas assez propre et pas assez sûre. »
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« Face à une situation tendue et au caractère ostentatoire du narcotrafic, des élus de droite et de gauche cèdent sur la vidéosurveillance sans regarder les études. On gigote pour donner l’impression qu’on ne lâche pas l’affaire, mais il faut résister au tourbillon médiatique. Il y a des fusillades partout », tempérait encore Éric Piolle dans l’article de Libé, niant une « hausse de l’insécurité »à Grenoble, mais reconnaissant une « dégradation de la situation autour du narcotrafic ».
Ce matin, sur le plateau de RMC, Éric Piolle a considéré que « le laxisme réside du côté des ministres de l’Intérieur successifs depuis Sarkozy », estimant qu’ils ont opté pour « une logique de répression » qui a échoué. Dans sa ville, le maire tient à clarifier, pour ceux qui auraient mal interprété ses propos, qu’il est profondément préoccupé par les questions de sécurité : « On est très inquiets parce que nous voyons une évolution du trafic depuis le Covid et des fusillades en pleine journée. »
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Face à cette situation, il déplore le manque d’effectifs de policiers nationaux : « Depuis 11 ans que je suis maire, je me roule par terre auprès des ministres de l’Intérieur en disant que j’ai besoin de personnel ». Il évalue à 200 le nombre d’agents supplémentaires nécessaires pour renforcer le maintien de l’ordre à Grenoble. Pour autant, Éric Piolle refuse fermement d’armer sa police municipale. « Est-ce qu’on a déjà vu des agents municipaux pourchasser les dealers une arme à la main ? Nous ne sommes pas dans un western », a-t-il répété.
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