L’essentiel
- Une cinquantaine de plaintes ont été déposées au parquet de Nîmes concernant la société Mondial Auto 42.
- Elle aurait escroqué des clients pour plus d’un million d’euros en vendant des véhicules sur Leboncoin sans jamais les livrer.
- Les victimes, dont des particuliers et des professionnels, ont été dupées par des annonces et des réponses de commerciaux jugées crédibles.
Le parquet de Nîmes (Gard) a été destinataire d’une cinquantaine de plaintes depuis le début de l’année 2025. Elles concernent les clients d’une société immatriculée à Nîmes, Mondial Auto 42. « Les victimes […] domiciliées sur l’ensemble du territoire national, ont repéré des véhicules sur le site de vente en ligne Leboncoin et effectué des paiements au profit de la société venderesse, mais les livraisons n’ont jamais été effectuées », précise la procureure de la République adjointe, Nathalie Welte.
Le préjudice s’élèverait à plus d’un million d’euros. La société se disait spécialisée dans l’import de véhicules haut de gamme à l’étranger. Si ses tarifs étaient attractifs, ils n’étaient pas exceptionnels. Selon différents témoignages, rien ne laissait penser à une arnaque. « Tout est en règle, le châssis du véhicule, la société sur société.com qui est inscrit au greffe, j’ai effectué des recherches sur Internet, j’ai appelé mon concessionnaire avec le numéro de série, j’ai tout fait avant d’acheter le véhicule », explique l’une des victimes à France 3.
Les clients ont été victimes du même processus : après avoir découvert les annonces, elles entraient en contact avec des commerciaux dont les réponses étaient jugées pertinentes. A tel point qu’un professionnel aguerri de l’import-export, en région parisienne, leur a fait confiance en achetant six véhicules.
Les virements étaient effectués à une banque domiciliée en France. « Une enquête préliminaire est ouverte pour escroquerie aggravée et confiée au Service interdépartemental de la police judiciaire de l’Hérault, en co-saisine avec le Groupe interministériel de recherche du Gard », précise la procureure de la République adjointe.