La commission parentalité, chargée d’améliorer le soutien aux familles, a officiellement remis, ce jeudi 13 février, son rapport Pour une société partenaire des parents à Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Son ambition : garantir à tous les parents un accompagnement de proximité, que ce soit dans leur quartier, en entreprise ou à l’école.
Alors que plusieurs dispositifs existent déjà, la commission prône la mise en place d’une « offre socle des services à la parentalité » déployée sur l’ensemble du territoire. « Il ne saurait y avoir de déserts dans le soutien à la parentalité », explique le document, qui recommandent notamment de renforcer et mieux répartir les lieux d’accueil enfants parents (LAEP).
Parmi les autres mesures, la commission préconise la création d’un numéro d’urgence « Parents en détresse » pour mieux orienter les familles en difficulté. Si un numéro vert existe déjà, il reste « trop peu déployé », selon le site Les Pros de la Petite Enfance. Autre proposition du rapport : accorder aux salariés « quatre demi-journées par an » pour participer à des rencontres scolaires et favoriser les liens entre les parents et l’Éducation nationale. Un dispositif qui s’inspirerait du congé pour enfant malade, mais que peu d’entreprises appliquent actuellement.
Ce rapport s’inscrit dans un contexte de relance d’une commission initiée à la suite des émeutes de l’été 2023 dans lesquels, sur près de 50 000 émeutiers, un tiers était mineur. Son lancement initial par Aurore Bergé, alors ministre des Familles, avait suscité la controverse, notamment après sa proposition de travaux d’intérêt général pour les parents « défaillants ». Un projet vivement critiqué par la Convention nationale des associations de protection de l’enfance. Mis en suspens, le chantier avait finalement été réactivé quatre mois plus tard sous l’impulsion de sa successeure, Sarah El Haïry.
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« Une commission de plus ! »
Face à un taux de burn-out parental estimé à 8 %, le rapport insiste également sur le droit au répit, en particulier lors des transitions professionnelles. Pour assurer un suivi efficace de ces recommandations, la commission appelle à la création d’une instance interministérielle permanente, chargée de piloter une stratégie nationale en faveur de la parentalité. « Une commission de plus ! » s’exclame le site spécialisé sur la petite enfance. Elle conclut : « au final il se dégage de ce rapport une vision un peu normative et encadrée de la parentalité. »
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