Mauvais timing. Mercredi 12 février, en début de soirée, un homme armé d’un fusil d’assaut a lancé une grenade dans un bar associatif du quartier du Village Olympique, à Grenoble (Isère). L’explosion a blessé au moins douze personnes, dont six en urgence absolue. Plus tôt dans la journée, Libération publiait des propos du maire de la ville, Éric Piolle, qui ont dû mal à passer compte tenu du drame ayant secoué la métropole.
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Taxé de laxisme par ses adversaires, l’élu écolo confiait au journal : « À vrai dire, je m’en fous un peu. Quand il ne reste que des attaques sur la sécurité et la propreté, ça veut dire qu’on a gagné quelques batailles par ailleurs, car on peut toujours se dire qu’une ville n’est pas assez propre et pas assez sûre. » L’ancien candidat à la primaire écologiste pour la présidentielle de 2022 se désolait auprès de nos confrères qu’une partie de la gauche « lâche sur ses fondamentaux ».
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« Face à une situation tendue et au caractère ostentatoire du narcotrafic, des élus de droite et de gauche cèdent sur la vidéosurveillance sans regarder les études. On gigote pour donner l’impression qu’on ne lâche pas l’affaire, mais il faut résister au tourbillon médiatique. Il y a des fusillades partout », tempérait encore Éric Piolle dans l’article de Libé, niant une « hausse de l’insécurité »à Grenoble.
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L’édile, qui a tout de même reconnu au quotidien une « dégradation de la situation autour du narcotrafic », a fermement condamné « l’acte criminel d’une violence inouïe qui s’est produit dans un commerce du quartier du Village Olympique ». D’après le procureur adjoint de Grenoble, « l’attentat terroriste pur et simple » est « a priori écarté ». Toutefois, toutes les pistes restent explorées, notamment celles du trafic de drogue et des règlements de compte, qui gangrènent l’agglomération grenobloise depuis plusieurs mois. Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête, tandis que l’auteur des faits demeure en fuite.
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