Le prochain épisode d’« Envoyé Spécial » fait déjà parler. L’émission, qui sera diffusée ce jeudi 13 février sur France 2, se penche sur l’idée du maire de Grenoble Éric Piolle de faire passer des tests anti-drogues aux responsables politiques. Pour promouvoir le programme, sa présentatrice, Élise Lucet, s’est affichée dans une séquence diffusée sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle fait passer des tests salivaires à des élus dans la salle des Quatre Colonnes à l’Assemblée nationale.
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« On a demandé à des députés s’ils étaient ok pour se faire dépister. Ils ont dit “oui” pour la plupart », explique la journaliste, qui présente également l’émission « Cash Investigation » sur la chaîne du service public. « Il suffit d’humidifier cette languette avec la salive et 10 minutes après, on sait si vous avez pris du cannabis, de la cocaïne, de l’héroïne, des amphétamines ou encore des extasies », a-t-elle ajouté.
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Si cette séquence promotionnelle vise à attirer les téléspectateurs devant l’émission jeudi soir, elle a eu un effet bien différent sur certaines personnalités politiques. Des membres du Rassemblement national (RN) ont notamment dénoncé sur X l’opération d’Élise Lucet. « Qu’[elle] aille se faire voir…. Pour qui se prend-elle ? Juge ? Médecin ? Flic ? Curé ? », torpille le vice-président du RN, Sébastien Chenu. Le député Julien Odoul s’est de son côté adressé directement à la journaliste : « Commencez par toute votre rédaction, Élise Lucet, et foutez-nous la paix ! »
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D’autres politiques ont réagi, comme le député macroniste Éric Bothorel. « Poubelle la vie, la nouvelle émission d’Élise Lucet », a-t-il ironisé sur X. L’ancien ministre, François de Rugy, a quant à lui pointé « une mascarade » de la part de l’équipe d’« Envoyé Spécial ».
« Lorsqu’elle a demandé une accréditation pour filmer à l’Assemblée, Élise Lucet a-t-elle mentionné ces tests ? Que dirait-on si Cyril Hanouna ou CNews faisaient le même « reportage » ? Et c’est le service public de la télévision qui se livre à cette mascarade ? » Avant de dénoncer un deux poids deux mesures : « Et pendant ce temps, plus aucune question à Andy Kerbrat, défendu par le NFP. » Le député insoumis est accusé d’avoir financé sa consommation de drogue avec son avance de frais de mandat (AFM) – soit une enveloppe financée par l’Assemblée nationale.
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