![Olivier Cristen.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/11/13/000_34mn9jj.jpg?VersionId=qs1E6126bVDthCjVzhyieSbipW6sbCap)
Neuf attentats ont « été déjoués sur le territoire national l’an dernier, contre six en 2023, trois en 2022 et quatre en 2021 », a détaillé Olivier Christen, ce mardi 11 février au micro de BFM TV. Une progression significative qui, selon lui, témoigne d’une menace en hausse. « Tel que nous le mesurons, il y a un retour de la menace jihadiste aujourd’hui », a insisté le procureur national antiterroriste. Pour étayer son propos, le magistrat a présenté plusieurs données évocatrices. D’après lui, les procédures ouvertes en 2024 « sur ce contentieux-là », à savoir le jihadisme, ont augmenté « de 70 % par rapport à 2023 ».
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Si les grandes organisations terroristes comme Al-Qaïda ou Daesh semblent moins focalisées sur l’Europe occidentale, la menace reste très présente sur le sol français, mais sous une forme différente. Selon Olivier Christen, le principal danger ne vient plus de commandos étrangers comme ceux qui ont frappé la France en novembre 2015, mais bien de ce qu’il qualifie de menace endogène.
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Celle-ci se décline en deux formes : la menace « commandée », pilotée directement par des groupes terroristes, et la menace « inspirée », nourrie par une propagande omniprésente sur les réseaux sociaux. Cette dernière serait désormais la plus préoccupante, en raison de son impact direct sur les individus les plus jeunes.
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L’évolution des profils inquiète particulièrement le procureur national antiterroriste. « Habituellement, on a entre deux et quatre mineurs par an mis en examen pour faits de terrorisme. Il y en a eu 15 en 2023 et 19 en 2024, et ce n’est pas propre à la France », a-t-il alerté. Comme révélé par le JDD, le phénomène touche une frange de la jeunesse qui semble de plus en plus perméable aux discours extrémistes. Cette tendance se confirme dans les neuf attentats déjoués en 2024, puisque 15 des 16 personnes mises en examen avaient moins de 22 ans. Cette jeunesse impliquée dans des projets terroristes suscite une vigilance accrue des institutions, notamment de l’Éducation nationale.
Enfin, Olivier Christen souligne d’ailleurs la multiplication des signalements émanant des établissements scolaires vers les dispositifs de prévention. « Ces signalements fonctionnent correctement et permettent un premier niveau d’investigation pour déterminer si on est dans la radicalisation ou pas, et le traiter correctement », a-t-il conclu.
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