![Michel Onfray.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/10/11/sipa_01128284_000014.jpg?VersionId=r3i5KrcFx4itEu8D1PkTolyUA8RUmzOL)
« Quand la gauche était de gauche, l’un de ses marqueurs était la critique de la torture. Mais c’était avant que le nihilisme ne la contamine. » Fidèle à lui-même, Michel Onfray ne mâche pas ses mots dans la tribune qu’il publie dans le Figaro. Le philosophe critique avec force une gauche « progressiste » qui fermerait les yeux sur la torture pratiquée par certains mouvements.
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Des propos durs, qui font référence à l’attitude de personnalités politiques marquées à gauche envers le Hamas. Ce mouvement islamiste palestinien, classé terroriste en Europe, vient de libérer trois Israéliens, détenus en otage depuis l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023. Cinglant la gauche radicale qui « théorise et légitime l’infamie », Michel Onfray s’attaque également à la gauche sociale-démocrate, « alliée sur le principe de la soumission électoraliste intéressée » – une référence à l’alliance du Nouveau Front populaire, dominée par La France insoumise et à laquelle participe notamment le Parti socialiste.
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« Le chœur des “progressistes” ne tarit pas d’éloges sur les terroristes du Hamas, transfigurés en saints du palestinisme, en héros de la Résistance au sionisme mondial, qui pratiquent la torture, la scénarisent, la théâtralisent dans des cérémonies retransmises en mondovision comme il y en eut à Nuremberg, et qui permettent au pouvoir de montrer sa puissance par sa cruauté », écrit le philosophe. Michel Onfray évoque ici les mises en scène organisées par le Hamas lors des dernières libérations d’otages. Encadrés par des soldats lourdement armés,sur fond de drapeaux de la Palestine et du mouvement islamiste, les otages sont amenés sur le devant de la scène et montrés à la foule. Une organisation millimétrée, censée illustrer la puissance du Hamas…
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« Sur la bâche qui sert de fond de scène à cette théâtralisation des libérations d’otage, on peut lire, en anglais, quelques slogans, dont celui-ci qu’étrangement la presse ne commente jamais : “Le nazisme sioniste ne gagnera pas” », fustige Michel Onfray, avant de souligner l’ineptie d’une telle association de termes.
Pour l’écrivain, les actes de torture commis par le Hamas, et le silence d’une gauche censée être à la pointe de la lutte pour les droits de l’Homme, marquent un basculement.« Qu’à gauche on puisse accepter la torture d’un enfant de 2 ans (le Hamas a enlevé des enfants, dont un aujourd’hui âgé de deux ans, NDLR) coupable d’être juif montre ce qu’est devenue la religion du progrès, un poison qui agit à rebours du progrès ! Voici venu le temps d’une régression présentée comme un grand bond en avant – mais c’est un grand bond vers l’abîme éthique et politique. »
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