Le JDD. Quelle est l’origine de votre rencontre politique ?
Claire Geronimi. Nous nous sommes rencontrés il y a plus d’un an, peu après mon agression. Éric Ciotti fut alors l’une des seules personnalités politiques qui avait accepté d’échanger avec moi. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi l’OQTF de mon agresseur n’avait pas été exécutée ; j’étais désespérée face à ces faillites judiciaires. Éric Ciotti m’a apporté des réponses, de l’espoir. Et, il y a quelques semaines, il m’a proposé d’intégrer son mouvement, l’UDR, pour continuer mon combat dans l’espace politique. Ce que j’ai accepté avec enthousiasme !
Éric Ciotti. Dès le début, j’ai pu admirer le courage de Claire. Elle a transformé un traumatisme personnel terrifiant, d’une violence inouïe, en prise de parole publique afin d’éveiller les consciences. Le drame que Claire a vécu est révélateur d’une faillite morale, législative, sécuritaire de notre pays. La voix de Claire m’a bouleversé et m’a alerté sur l’exigence d’aller encore plus loin dans ce combat, que, personnellement, je mène depuis des années.
Nous avons décidé de nommer Claire à la vice-présidence de l’UDR
Éric Ciotti
Claire, à 27 ans, vous êtes diplômée d’HEC, chef d’entreprise, vous avez lancé votre podcast, votre association, vous écrivez un livre… Pourquoi avoir choisi de vous engager en politique, et pourquoi à l’UDR ?
C. G. La jeunesse ne peut pas se satisfaire de cette insécurité permanente et de ce lent déclin, il faut un électrochoc ! Je veux aussi redonner aux jeunes le goût de créer une entreprise, de faire carrière, de faire sa vie en France ! J’ai rejoint l’UDR pour porter cet attachement à̀ notre identité, ce désir d’autorité et, en même temps, cette défense de la liberté. Comme tous les entrepreneurs, je suis tous les jours confrontée à la folie normative et fiscale de notre pays, et je me reconnais dans le discours d’Éric Ciotti sur tous ces sujets. Et l’UDR a une véritable capacité de transformer le pays, avec son parti, son groupe de députés à l’Assemblée nationale, son alliance avec le RN… Cette Union des droites, ça me semble une évidence.
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É. C. Nous avons décidé de nommer Claire à̀ la vice-présidence de l’UDR : aux côtés de nos députés et de nos cadres, elle sera un élément moteur pour avancer sur toutes les causes qui nous sont chères, sur les sujets économiques ou régaliens et pour la lutte contre les violences faites aux femmes. Car c’est une réalité qu’il faut oser dénoncer : par exemple, dans les transports en commun en Île-de-France, les étrangers représentent 60 % des mis en cause pour violences sexuelles, alors qu’ils représentent 14 % de la population francilienne ! Le politiquement correct interdit de décrire la cruelle réalité que toutes les femmes connaissent très bien. Le pays de Brigitte Bardot, de Marianne, de Jeanne d’Arc ne peut pas devenir celui de l’effacement des femmes de l’espace public sous le joug de la peur !
Après votre agression, vous êtes-vous sentie soutenue par la classe politique ?
C. G. Absolument pas. Mon agresseur, pourtant sous OQTF, était sorti de prison deux mois avant le drame. J’ai essayé de contacter Emmanuel Macron, Gérald Darmanin, Bérangère Couillard, et personne ne m’a répondu. Puis j’ai créé mon association apolitique, Éclats de femmes, précisément pour venir en aide aux femmes victimes de violences. Et depuis, les témoignages affluent, plus terribles les uns que les autres. Jusqu’à maintenant, mon rôle a été de témoigner et d’écouter les autres victimes. Aujourd’hui, cela ne suffit plus. C’est pour ça que je passe à l’action en m’engageant au sein de l’UDR.
« Nous plaidons pour un “quoi qu’il en coûte” sécuritaire »
Éric Ciotti, comment redonner de l’espoir à ces jeunes femmes qui craignent pour leur intégrité physique et partagent le constat dressé par Claire Geronimi ?
É. C. À l’UDR, nous plaidons pour un « quoi qu’il en coûte » sécuritaire. Nous n’avons plus le choix : le pays bascule dans une spirale de violence inédite. Depuis 2017, les homicides et les tentatives d’homicides ont augmenté de 70 % ! Depuis 2016, le nombre de victimes de coups et de violences volontaires a augmenté de 55 % ! Les violences sexuelles prennent des proportions effrayantes : 123 210 infractions recensées en 2024, une hausse de 8 % en un an. C’est plus de 330 faits par jour en moyenne !
La société est de plus en plus violente et, face à cela, il faut une réponse pénale beaucoup plus ferme et rapide. En amont, il faut donner aux forces de l’ordre tous les moyens humains, techniques et législatifs dont ils ont besoin. Une fois les délinquants et criminels interpellés et arrêtés – ce que nos forces de l’ordre réalisent souvent avec succès –, il faut une peine qui soit dissuasive et qui protège nos concitoyens. Depuis des années, je plaide pour une construction massive de places de prison et l’application de toutes les peines, même les plus courtes. Une approche globale, qui doit aussi et surtout passer par une lutte contre l’immigration avec un renvoi systématique des criminels et des délinquants étrangers. Une fois leur peine effectuée, les individus visés par des OQTF doivent être renvoyés chez eux : c’est la prison et l’avion !
Éric Ciotti, vous avez fait part de votre projet de libéraliser l’économie française en procédant à d’importantes coupes budgétaires dans les dépenses publiques. Si vous arrivez au pouvoir, épargnerez-vous le domaine régalien de la sécurité ?
É. C. Au contraire même, nous augmenterons les moyens de la justice et la police ! Un État fort, c’est un État qui concentre ses forces sur ses missions régaliennes, en particulier la sécurité des Français, et qui laisse respirer l’économie. Quand le général de Gaulle présidait la France, on consacrait 6,5 % de la richesse nationale à la sécurité, la justice, la défense. Aujourd’hui, nous sommes à 3 % alors que la population est plus nombreuse, que les menaces extérieures s’accentuent et que l’État engloutit les forces vives des entreprises sous les normes et les taxes. Notre démarche est de faire des économies là où l’État est inutile : 600 milliards d’euros de réduction des dépenses publiques sur cinq ans, la suppression de 25 % des normes et d’un tiers des agences inutiles qui sabotent le travail des entrepreneurs.
Libérée, la France devrait dégager plus de 4 % de croissance chaque année. Autant d’économies et de croissance qui nous permettront d’avoir les moyens d’une grande loi d’orientation et de programmation pour la sécurité et la justice.
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