
Donald Trump n’en démord pas : il veut être celui qui mettra fin à la guerre en Ukraine. Ce samedi 8 février, le président des États-Unis a assuré au New York Post avoir un plan concret pour résoudre ce conflit initié il y a trois ans par la Russie. Il révèle également avoir eu un entretien téléphonique récent avec Vladimir Poutine, avec qui il a « toujours eu de bonnes relations » – une conversation que ni Washington ni Moscou n’ont officiellement confirmée.
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À bord de son avion présidentiel, Donald Trump en a aussi profité pour tacler l’action de son prédécesseur vis-à-vis du Kremlin. « Biden a été une honte pour notre nation, une honte totale », a lancé le 47e président des États-Unis, en assurant une nouvelle fois que la guerre en Ukraine « n’aurait jamais eu lieu » s’il avait été réélu en 2020.
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« Chaque jour des gens meurent. De jeunes et beaux soldats sont tués »
Donald Trump souhaite engager un processus de paix le plus rapidement possible. Il affirme également que Vladimir Poutine « veut que les gens arrêtent de mourir » en Ukraine. « Commençons ces réunions. Ils (Poutine et Zelensky, NDLR) veulent se rencontrer. Chaque jour des gens meurent. De jeunes et beaux soldats sont tués. Des jeunes hommes, comme mes fils. Dans les deux camps, partout sur le champ de bataille », a déploré le président auprès du New York Post.
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Le républicain dit vouloir « aller vite ». Afin d’accélérer sur ce dossier, le vice-président américain J.D. Vance rencontrera Volodymyr Zelensky la semaine prochaine. Les États-Unis chercheront notamment à conclure un accord de 500 millions de dollars avec Zelensky pour accéder aux minéraux de terres rares et au gaz ukrainien en échange de garanties de sécurité dans un futur accord de paix.
Cette semaine, le président ukrainien s’est dit prêt à engager des négociations directement avec Vladimir Poutine, « si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens ». Le lendemain, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a fustigé des propos « vides de sens ». Malgré tout, « nous restons ouverts aux négociations », a-t-il poursuivi, jugeant que « la réalité sur le terrain » devrait convaincre Kiev de « faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations ».
Fin janvier, Donald Trump avait assuré qu’il n’aurait « pas d’autre choix » que d’imposer des sanctions à la Russie si elle ne concluait pas rapidement un accord avec Kiev. Le même jour, le président américain avait nommé le général Keith Kellogg comme émissaire spécial pour mettre fin au conflit, en lui donnant cent jours pour réaliser cet exploit. Ce dernier, vétéran du Vietnam et âgé de 80 ans, ne cache pas son plan : fixer la ligne de contact comme une ligne de démarcation, écarter l’adhésion à l’Otan de l’Ukraine en échange de garanties de sécurité américaine, donner à l’Union européenne la charge de reconstruire le pays dont l’adhésion pourrait intervenir avant 2030, lever progressivement les sanctions contre la Russie et organiser une nouvelle élection présidentielle en Ukraine avant août 2025.
Le président américain met aussi la pression sur Kiev. En cas de refus d’un plan de paix, l’aide de Washington pourrait s’arrêter immédiatement, ce qui pourrait avoir pour conséquence de conduire l’Ukraine à une capitulation.
En attendant un potentiel accord, sur le champ de bataille, les forces russes continuent de gagner du terrain. Au mois de janvier, elles ont progressé de 430 km² en Ukraine et 80 % de cette avancée a eu lieu dans la région de Donetsk. Et en ce début février, le tempo s’accélère encore.
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