«Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais. » À l’image de son compatriote Charette, général vendéen qui défia les colonnes infernales de la République naissante, Bruno Retailleau ne connaît pas la retraite. Et si certains ont voulu voir dans la libération de l’influenceur Doualemn un camouflet pour le ministre de l’Intérieur, lui n’en démord pas : ce n’est pas un désaveu, c’est une leçon de choses, une démonstration limpide de ce qui ne fonctionne plus.
Car soyons honnêtes : qui peut comprendre cette justice ? Voilà un homme qui a tenté deux fois d’entrer illégalement en France. Voilà un récidiviste condamné six fois, dont deux fois pour trafic de drogue, avec à son actif près de 12 ans de prison cumulés. Voilà un étranger qui appelle à « tuer » et à « faire souffrir » les opposants du régime algérien en France. Et pourtant, il est dehors. Libre comme l’air.
Cette affaire dit une chose simple : aujourd’hui, le droit ne protège plus les Français. Il les expose. L’État de droit est devenu l’État d’impuissance. Une règle qui empêche l’État d’agir, ça ne s’appelle pas une règle, ça s’appelle une faille. Et une faille, ça se comble. À la politique de reprendre la main.
Bienvenue en Absurdistan
Dans le même temps, d’autres décisions judiciaires laissent les Français perplexes… Des décisions absurdes.Regardez ce qui vient de se passer près de Béziers. Robert Ménard, convoqué par la justice. Pourquoi ? Parce qu’il a refusé de marier une Française avec un Algérien de 23 ans sous le coup d’une OQTF. Un clandestin bien connu des services de police, que l’État voulait expulser. Un homme qui n’aurait même pas dû être là. Résultat ? Le couple porte plainte contre le maire. Et c’est Robert Ménard qui se retrouve dans le viseur de la justice. Cinq ans de prison, 75 000 euros d’amende et la menace de perdre son mandat. Bienvenue en Absurdistan.
Et ça continue. Deux heures plus loin, même délire. La ville de Beaucaire vient d’être condamnée à plus de 120 000 euros d’amendes pour avoir maintenu une crèche de Noël dans sa mairie. Oui, une crèche. La justice traque les crèches à Beaucaire. Elle traque Jeanne d’Arc à Nice. Elle traque le quartier de la Négresse à Biarritz. Elle traque la statue de Saint-Michel aux Sables d’Olonne.
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Mais quand il s’agit des vrais dangers ? Silence radio. La justice des mineurs ? À la dérive. Les délinquants multirécidivistes ? À peine inquiétés. Les OQTF jamais exécutées ? Une routine. Toujours la même mécanique implacable : fort avec les faibles, faible avec les forts.
Pourtant, quand elle le veut, la justice sait se montrer implacable… Quand la justice veut, elle peut. Elle trouve des moyens, du temps, des budgets illimités… Quand il s’agit de traquer les politiques, notamment.
Dix ans que Marine Le Pen est engluée dans un feuilleton judiciaire qui pourrait l’empêcher de se présenter en 2027.
Quinze ans que Nicolas Sarkozy est harcelé par des magistrats qui veulent sa peau. La justice, quand il s’agit de lui, ne plaisante pas.
Écoutes téléphoniques entre un avocat et son client, pourtant protégées par le secret professionnel ? Pas de problème. Des dizaines de magistrats mobilisés ? Sans souci. Une condamnation ? Sans surprise. Et pour couronner le tout : un bracelet électronique pour surveiller un ancien président de la République. Comme si Nicolas Sarkozy représentait un danger pour la sécurité de l’État et méritait une surveillance judiciaire.
Une confiance rompue
Voilà un terrible symbole. Un ancien chef de l’État traité plus durement qu’un multirécidiviste. Voilà l’état de notre justice en 2025. Voilà pourquoi 75 % des Français n’ont plus confiance en elle.
Depuis trop d’années, une partie de la justice et des juges travaille méthodiquement à la destruction de l’image de la justice, en reléguant au second plan la sécurité des Français.
Une situation qui nous rappelle cette phrase glaçante de François Mitterrand en 1995, lors de son dernier Conseil des ministres : « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. »
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