La France peut-elle réduire drastiquement ses dépenses en matière d’immigration ? C’est ce qu’a calculé l’entrepreneur Pierre Danon, dans une note réalisée pour l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
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Dans un entretien accordé au Figaro, vendredi 7 février, l’ancien directeur général de Solocal Group détaille les conclusions de son étude, jugeant que le pays peut faire « 6,9 milliards d’euros d’économies » sur le sujet. Il rappelle d’ailleurs que certaines de ses pistes figuraient dans la loi immigration, mais avaient été retoquées par le Conseil constitutionnel — alors que « 70 % des Français sont favorables » aux politiques qu’il évoque.
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Des tests de français
Pierre Danon évoque notamment l’idée de mieux contrôler le regroupement familial en le conditionnant à un « test de français, à une durée minimale de résidence de 24 mois et à des ressources équivalentes au salaire médian en France ». L’entrepreneur plaide également pour conditionner les « prestations de solidarité », rendre plus stricte la politique d’hébergement ou encore « recentrer l’aide médicale d’État (AME) en ligne avec les recommandations du rapport de Patrick Stefanini », indique-t-il encore au Figaro.
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Pour Pierre Danon, il s’agit de « restreindre les critères d’éligibilité », mais aussi « recadrer le panier de soins ». « Tous les soins relevant de l’urgence et des politiques de santé publique devraient être maintenus, tandis que les autres devraient être exclus du dispositif », précise-t-il.
Des dépenses obligatoires
Selon l’auteur de la note de l’OID, le droit d’asile devrait aussi être « mieux contrôlé », en particulier par « un renforcement des contrôles aux frontières » et par « le rétablissement du délit de séjour irrégulier », qui enverra le message qu’un « immigré entré de manière irrégulière en France ne pourra pas être régularisé ». Le but est ainsi de pousser les étrangers à effectuer leur demande d’asile en dehors du sol français, pour que celle-ci soit traitée avant leur arrivée en France.
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Ces mesures pourraient rapporter environ 10 milliards d’euros par an. Mais Pierre Danon n’en oublie pas certaines dépenses, « à hauteur de 3 milliards d’euros », visant à mieux contrôler l’immigration, comme le renforcement des contrôles aux frontières ou l’amélioration du dispositif des centres de rétention administrative. « Cela aboutit à une estimation nette des économies possibles de 6,9 milliards d’euros par an, une fois ces nouvelles dépenses intégrées », conclut-il dans Le Figaro.
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