Des trois Mathieu apparus il y a trente ans tout juste, Mathieu Sinclair, Matthieu Chedid et Mathieu Boogaerts, c’est le dernier cité qui aime le plus emprunter des chemins buissonniers. Quatre ans après un album jouant finement de l’accent frenchie sur des chansons en anglais, le neveu imaginaire de Dick Annegarn revient avec un disque qui, sans nous dérouter de prime abord, parvient à se montrer entêtant à travers l’exploration de nouveaux timbres orchestraux dans le minimalisme pop du chanteur en lignes claires élastiques (ainsi le piano de Faut pas que j’oublie).
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À la façon d’un carnet de voyage, ces douze mélodies recueillies entre Londres, Paris ou Istanbul narrent, à la façon de rêves notés au saut du lit, les états d’âme d’un garçon de 54 ans semblant perpétuellement chercher les bras d’une infirmière.
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Sur le mode de la confidence, ce charmant ton régressif agit en profondeur grâce à la douce puissance de mélodies finement charpentées.
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Grand Piano (tôt Ou tard) ★★ de Mathieu Boogaerts.
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