![Le patron de Renault a promis un emploi équivalent aux salariés de la Fonderie de Bretagne menacée de fermeture.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/06/09/075_savoranineri-francepo250402_nplvv-1.jpg?VersionId=lMBGUJQN8Fwtk324VlEYTUVlJpyl78Qm)
Le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo, participait à une audition à l’Assemblée nationale ce mardi 4 février pour revenir sur le sort de la Fonderie de Bretagne (FDB), ancienne filiale du groupe menacée de fermeture. En grande difficulté, la FDB a été vendue à un fonds d’investissement allemand en 2022. Le groupe français est toutefois resté le principal client de la Fonderie, tout en la poussant à chercher des clients au-delà du secteur automobile. Les 300 salariés dont les emplois sont en péril produisent des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements.
Publicité
« J’aimerais que vous alliez leur dire en face » que leur emploi est supprimé, a lancé François Ruffin au patron. « Est-ce qu’on peut demander à Renault d’assumer les conséquences d’un choix politique » et « l’échec du management de FDB ? », s’est pour sa part indigné le directeur général devant les députés de la Commission des Affaires économiques.
La suite après cette publicité
Luca de Meo a regretté que « tout le monde [n’ait] pas pris la mesure de ce qui se passe » avec le virage de l’industrie automobile vers l’électrique. Le patron de Renault a critiqué le plan européen pour passer au tout électrique, qui « réduit drastiquement les besoins en fonte » et n’a pas été « correctement anticipé par les acteurs politiques et économiques ».
La suite après cette publicité
Agacé par les rafales de questions venant de la gauche comme de la droite, Luca de Meo a rappelé aux parlementaires qu’ils avaient « voté pour qu’en 2035, on arrête le moteur thermique ! ». « Si, malheureusement, malgré les montants engagés par Renault, aucun plan de reprise ne se dessine, on prendra nos responsabilités et on proposera un emploi équivalent aux salariés sur un de nos sites en France », a promis Luca de Meo, bien que le groupe ne dispose pas d’implantation en Bretagne.
Au-delà du sort de la fonderie de Caudan (Morbihan), les députés ont questionné M. de Meo sur la santé de l’entreprise : « On n’a pas le droit à l’erreur. Comme l’histoire récente de Renault nous l’a rappelé, un constructeur automobile peut mourir. En effet, il y a quatre ans, une crise a menacé la survie du groupe. Aujourd’hui, Renault va bien, on a assaini les fondamentaux de l’entreprise, on a réalisé un travail colossal. […] On a fait ça en recentrant Renault sur la France. » La preuve que l’on peut faire du « patriotisme économique », selon le directeur.
Source : Lire Plus