![Le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic.](https://www.lejdd.fr/lmnr/rcrop/375,250,FFFFFF,forcey,center-middle/img/var/jdd/public/styles/paysage/public/media/image/2025/02/06/08/000_33mc8v3.jpg?VersionId=2oFpmboHJu0Z6GrRKIH8GF2y43FLd_Gt)
Pierre Hurmic mange une nouvelle fois son chapeau. Ce mercredi 5 février, la mairie écologiste de Bordeaux a annoncé le prolongement du temps d’éclairage des rues de la ville jusqu’à 2h30 du matin, précisant que certains axes resteront également éclairés toute la nuit afin de permettre aux habitants d’effectuer « 90 % des trajets nocturnes ».
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La mesure, qui vise à répondre au « sentiment d’insécurité » des Bordelais, entrera en vigueur dès le 31 mars prochain. « La délinquance sévit […] dans tous les quartiers, et il n’y a rien de plus stressant que de ne pas pouvoir voir devant ni derrière soi quand on avance », déplorait ainsi une habitante dans une pétition lancée en octobre dernier – et ayant recueilli près de 3 000 signatures. « Nous avons entendu les inquiétudes », a pour sa part expliqué l’édile écologiste au micro d’Ici Gironde (ex-France Bleu), assurant toutefois qu’il n’y a « pas eu plus d’agressions dans les rues non éclairées »
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Depuis janvier 2023, le maire de la ville girondine avait instauré l’extinction des lampadaires entre 1 heure et 5 heures du matin dans le cadre de son dispositif « Bordeaux nuit étoilé ». L’objectif était alors de réduire la pollution lumineuse et l’impact sur la biodiversité de la municipalité, mais aussi d’assainir ses comptes. La mesure a d’ailleurs permis à la commune de réaliser 1,262 million d’euros d’économies en un an – soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne d’électricité de 2 200 Bordelais.
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Ce revirement de la mairie écologiste de Bordeaux n’est pas le premier. Pas plus tard qu’en novembre dernier, Pierre Hurmic avait par exemple décidé d’équiper une partie de sa police municipale d’armes létales. Et ce, alors qu’il le refusait depuis le début de son mandat en 2020.
« Nous avons tenu à nous affranchir des débats manichéens et de leur cortège de solutions réductrices […] Bordeaux, comme toutes les autres grandes villes, n’est pas épargnée par la violence qui traverse notre société », s’était alors justifié l’édile. Dans une précédente interview quelques semaines auparavant, il avait déjà fait part de sa volonté de « faire de la sécurité une priorité ».
Plus généralement, cette nouvelle volte-face s’inscrit dans une série de rétropédalages constatés dans les mairies écologistes ces derniers mois. De Bordeaux à Tours en passant par Grenoble, les Verts sont en effet contraints de revoir leurs priorités face à l’insécurité grandissante…
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