Alors qu’un récent sondage pour le JDD dévoile que 65 % des Français estiment que le pays est submergé par l’immigration, un ancien douanier a accepté de se livrer au journal Marianne. Et le constat qu’il dresse de la situation migratoire en France est sans appel. « Face à l’immigration illégale, on travaille souvent pour rien », confie l’ancien fonctionnaire.
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Celui qui a exercé dans la région de Dunkerque raconte comment se déroule la procédure lorsqu’il tombait sur des migrants clandestins. « Lorsque je trouvais des clandestins dans un camion, ma tâche était de prévenir la PAF (Police aux frontières) pour leur remettre les individus. La PAF leur délivrait alors une autorisation de circuler sur le territoire pendant quatre ou cinq jours. Mais, souvent, trois mois plus tard, on les retrouvait en train de circuler sur les routes, comme si rien ne s’était passé », déplore celui qui fut douanier durant une trentaine d’années.
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La région de Dunkerque et de Calais est fortement touchée par l’immigration illégale depuis de nombreuses années. « C’était un peu comme une partie de jeu de chat et de souris. À Dunkerque, leur objectif principal était de traverser la frontière pour rejoindre la Grande-Bretagne, qu’ils considéraient comme un lieu où ils seraient mieux traités », explique le sexagénaire. Pour lui, les douaniers et la police font leur travail. Mais le problème ne peut se régler que grâce à une volonté politique forte : « C’est une situation complexe, et c’est aux décideurs politiques de prendre les choses en main pour réellement traiter le problème. »
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Dans ce témoignage, l’ex-douanier évoque étalement sujet de l’insécurité en France. « On fait face de plus en plus à des délits de fuite et des refus d’obtempérer », reconnaît-il, estimant que la tendance « s’est amplifiée ». Chaque année, plus de 25 000 refus d’obtempérer ont lieu en France. Face au phénomène le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé en septembre 2024, sa volonté de prendre le sujet à bras-le-corps.
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