Un tribunal de Stockholm a condamné ce lundi 3 février Salwan Najem, 50 ans, pour « incitation à la haine » après que celui-ci a mis le feu au Coran. La cour s’est penchée sur quatre événements survenus durant l’été 2023, au cours desquels lui et son complice Salwan Momika, ont brûlé des exemplaires du livre sacré tout en tenant des propos méprisants envers la communauté musulmane. La décision du tribunal, initialement prévue le 1er février, avait été retardée après le meurtre de Momika. Réfugié en Suède depuis 2018, le militant anti-islam revendiqué, qui avait brûlé publiquement des exemplaires du Coran, a été retrouvé mort à son domicile mercredi dernier, tué par balles.
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« Même si l’intention était de critiquer l’islam en tant que religion, le comportement et les actes ont clairement dépassé les limites d’un débat et d’une critique factuels », a estimé le tribunal. « Il existe un large espace, dans le cadre de la liberté d’expression, pour être critique à l’égard d’une religion dans un débat factuel et sérieux, a expliqué le juge Göran Lundahl, cité dans un communiqué. Le fait de s’exprimer sur une religion ne donne pas pour autant un laissez-passer pour dire ou faire n’importe quoi sans risquer d’offenser le groupe en question ».
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Les tensions entre la Suède et plusieurs pays du Moyen-Orient ont atteint leur apogée à la suite de ces actes, en particulier après que Momika, de nationalité irakienne, a piétiné un Coran en juin 2023 avant d’en brûler des pages devant la plus grande mosquée de Stockholm. Ces événements avaient provoqué des manifestations violentes, notamment à l’ambassade de Suède à Bagdad, dont les bâtiments avaient été incendiés. Le gouvernement suédois a réaffirmé son attachement à la liberté d’expression et de réunion, tout en réprouvant ces actes anti-islam.
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