« Une violation massive des droits de l’Homme est en train de se produire ». Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé dans un message posté sur son réseau Truth Social qu’il allait couper tous les financements destinés à l’Afrique du Sud. Une décision forte, motivée par la politique discriminatoire que mène, selon Trump, ce pays africain envers sa population blanche. « L’Afrique du Sud confisque des terres et traite certaines catégories de personnes TRÈS MAL. C’est une situation que les médias de gauche radicale ne veulent même pas mentionner », cingle Donald Trump.
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Le chef d’État de la première puissance mondiale a demandé l’ouverture d’une enquête sur la situation en Afrique du Sud, afin de déterminer si cette sanction doit être maintenue. « Je vais couper tous les financements futurs vers l’Afrique du Sud jusqu’à ce qu’une enquête complète sur cette situation soit terminée ! ».
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Après cette annonce retentissante, le cours du Rand (la monnaie sud-africaine) a chuté de plus d’1 %.
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Donald Trump réagit à une loi promulguée le 23 janvier dernier par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui prévoit selon celui-ci d’« exproprier des terres dans l’intérêt public pour diverses raisons visant, entre autres, à promouvoir l’inclusivité et l’accès aux ressources naturelles ».
S’ils ne sont pas nommés, ce sont les exploitants agricoles blancs qui sont visés par cette réforme, selon ses détracteurs. En tout état de cause, la communauté blanche sud-africaine possédait encore 72 % des terres agricoles privées du pays en 2017, selon un audit gouvernemental. Les opposants au nouveau texte disent craindre une situation similaire à ce qu’a connu le Zimbabwe voisin après son indépendance : au début des années 2000, quelque 4 000 des 4 500 grands propriétaires blancs d’alors avaient été expulsés manu militari de leurs terres au profit de fermiers noirs, sur ordre du gouvernement de Robert Mugabe, rappelle l’AFP.
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Ce lundi, Cyril Ramaphosa s’est voulu rassurant, assurant que cette loi n’était « pas un instrument de confiscation ». « Il s’agit d’une procédure légale qui garantit l’accès à la terre de manière juste et équitable, conformément à la Constitution », a-t-il souligné.
La situation des fermiers blancs est un sujet brûlant en Afrique du Sud. Chaque année, plusieurs attaques meurtrières menées contre des fermes sont recensées, dans un contexte politique tendu, 35 ans après la fin de l’apartheid : en 2023, le leader de la troisième force politique du pays n’avait pas hésité, en meeting, à lancer : « Tuer le Boer (Néerlandais établis en Afrique du Sud, NDLR), tuer le fermier ».
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